vendredi 29 août 2025
La paresse est une valeur humaine qui est en train de disparaître
La
paresse est une valeur humaine qui est en train de disparaître. C’est fou ce
qu’à notre époque les gens peuvent être actifs. Que quelques amis se réunissent
le dimanche pour un bon déjeuner, à peine la dernière bouchée avalée, il se
trouve toujours quelqu’un pour demander : « alors. ? qu’est ce qu’on fait ? ».
Une espèce d’angoisse bouleverse ses traits, tant est grand son désir de faire
quelque chose ; et il insiste : « qu’est ce qu’on fait ? – mais rien ! », ai-je
toujours envie de répondre… Pour l’amour de dieu, ne faisons rien. Restons un
bon après-midi sans rien fiche du tout, ça ne suffit donc pas d’être avec de
bons amis, de jouer à sentir cet invisible courant qui, dans le silence, règle
les cœurs à la même cadence, de regarder le jour décroître sur les toits, sur
la rivière, ou plus simplement sur le coin du trottoir ? J’exagère sans doute.
C’est que j’aime tant la paresse, mais la vraie paresse, consciente, intégrale,
que je voudrais bien lui trouver toutes les bonnes vertus. Bien sûr, elle est
comme toutes les bonnes choses, comme le vin, comme l’amour ; il faut la
pratiquer avec modération. Mais croyez-moi, la terre ne tournerait pas moins
rond si ses habitants avaient le courage de se forcer chaque semaine à rester
quelques heures bien tranquilles, sans occupation apparente, à guetter les
signaux invisibles et puissants que vous adresse le monde vaste et généreux.
Jean Renoir. (1937)
La goutte d’eau qui fait déborder le vase, c’est rarement la plus grosse.
La goutte d’eau qui fait déborder le vase,
c’est rarement la plus grosse.
C’est
souvent la plus discrète.
La plus
sournoise.
Celle que
personne ne voit.
Celle qui
arrive après des centaines d’autres,
Acceptées,
tolérées, refoulées.
Elle
arrive un jour comme un rien.
Une
phrase en trop.
Un oubli
qui pique.
Un
silence mal placé.
Une
micro-trahison de plus.
Un
sourire de façade.
Et là…
Vous
sentez que ça y est.
Ça
déborde.
Mais ce
n’est pas elle, la goutte, le vrai problème.
C’est le
vase.
Ce vase
qu’on a laissé se remplir
Pendant des mois,
Des
années parfois,
Au nom de
l’amour, du compromis,
De la paix, du pardon,
Ou pire :
au nom de l’espoir que ça change.
Ce vase,
c’est nous.
Notre
seuil de tolérance.
Notre
capacité à nous trahir.
Notre
refus de mettre une limite claire.
Notre
besoin d’être aimé, quitte à être écrasé.
Alors
cette goutte-là,
Ce n’est
pas une ennemie.
C’est une
alliée.
Elle vous
libère.
Elle
montre que c’est terminé.
Que
l’illusion ne tient plus.
Que le
mensonge ne passe plus.
Que votre
système d’alerte s’est enfin réveillé.
Alors ne
maudissez pas la goutte.
Remerciez-la.
Elle est
le signal.
Le
dernier.
Le bon.
Celui qui
dit :
Maintenant,
tu te choisis.
Rafael
Arieli
jeudi 28 août 2025
Parce qu'on a tous quelque chose de cassé en soi.
"
Parce qu'on a tous quelque chose de cassé en soi. De bancale, de détérioré, de
fragile. On a tous quelque chose de sombre, d'entaché, de lugubre, de caché. On
a tous nos tumultes qui font mal, ou des secrets inavoués. Un schéma pas
classique me direz vous ? C'est quoi le classique ? Le normal ? Je connais peu
de vies normales. C'est toujours hors sentier que l'on se découvre. Jamais en
apprenant les leçons de nos livres, mais en vivant, tout simplement. En se
cassant la gueule même. Les erreurs ne se fuient pas, elles s'assument. Les
choix se feront toujours nombreux, avec leurs lots de désolation, et leurs
trophées. On a tous des choses pas guéries, des morceaux de puzzles manquants,
des trous de mémoires géants, et des particules infimes qui s'incrustent en
nous, comme des murs de parloir, auquel on parlerait bien parfois. On est tous
un peu chiffonné, maltraité, abîmé. Personne n'est une toile vierge, une terre
aride où tout est à construire. On a tous nos bagages. Familiaux, sexuels,
corporels, émotionnels. C'est ainsi. C'est parfois bien même. D'autres fois,
suivant l'humain, ou ses blessures, c'est davantage compliqué. Mais tout le
monde peut choisir de se réparer. D'entrer dans sa vie comme un chef
d'orchestre et non un spectateur qui assistera au défilé de secondes qu'il
subit. Tout le monde a le choix. De guérir, de couper des liens. De pardonner,
de se réinventer. Tout le monde a ses mots pour en parler, ses silences pour
oublier. Tous, nous pouvons choisir de pleurer le reste de nos jours sur nos tombes,
ou fleurir nos tombeaux pour embellir ce qui reste à venir. La vie n'est jamais
une science exacte. Rien de ce qui se passe n'est d'ailleurs vraiment prévu. Et
puis à quoi bon s'attarder sur la partie sombre de chacun d'entre nous, si
l'autre moitié est absolument grandiose, au point de faire de l'ombre à nos
fêlures ?"
Cyrielle
Soares
mercredi 27 août 2025
La vie après 65 ans n’est pas une fin.
La vie
après 65 ans n’est pas une fin.
C’est cette lumière dorée où, enfin, tu peux t’asseoir…
et simplement sentir la
chaleur.
Entre ton premier souffle et le dernier, il existe
un espace sacré : ce temps qui t’appartient.
Vis-le
pour toi.
Pas pour laisser un héritage, ni pour
répondre aux attentes des autres.
Pas pour ceux qui ignorent combien de nuits
tu as veillé, combien de pièces tu as
comptées avec soin.
Permets-toi
de dépenser — non par caprice, mais avec joie.
Pas dans ce qui fait du bruit… mais dans ce qui fait
du sens : les rêves, les étreintes,
les instants qui sentent la vie.
Ne cours plus après les placements. Investis
en toi.
Le temps
est ton bien le plus précieux.
Il ne doit pas t’effrayer, mais t’enchanter :
avec un café au matin, une brise sur le visage
, une conversation sans hâte.
Tes enfants marchent désormais sur leurs
propres chemins.
Tu leur
as donné le meilleur de toi : amour, refuge, soutien, âme.
Maintenant
— c’est ton tour.
Prendre
soin de toi n’est pas de l’égoïsme.
C’est
honorer tout ce que tu as donné.
Soigne ton corps, non par vanité, mais par
amour.
Bouge,
respire profondément, mange sans culpabilité.
Et ne repousse pas tes rendez-vous médicaux
non par peur de tomber malade, mais par
amour de la vie.
Offre-toi de belles choses.
Tu n’as
pas besoin d’un prétexte.
Un
parfum, une fleur, une promenade sans but.
Fais-le
pour toi.
Et
partage-le avec celui ou celle qui marche à tes côtés.
Car
l’argent ne réchauffe pas quand l’âme se sent seule.
Ne reste pas prisonnier du passé.
Souviens-toi
avec tendresse, mais avance.
Aujourd’hui
est le seul moment véritable.
Ta tasse de thé, ta couverture,
la lumière qui entre par la fenêtre…
C’est
cela, vivre.
Habille-toi comme tu te sens.
Il n’y a
pas d’âge pour se sentir bien dans sa peau.
Le style
ne se compte pas en années, il brille dans le regard.
Apprends quelque chose de nouveau.
Internet
n’est pas un monde étranger.
C’est un pont vers la musique que tu aimais,
les personnes qui te manquent,
les
merveilles que tu peux encore découvrir.
Ose.
Écoute les jeunes sans te comparer.
Ils ne
veulent pas être toi, ils veulent apprendre de toi.
Ton
histoire peut leur donner des racines.
À cet âge, certains s’éteignent… d’autres
s’illuminent.
Entoure-toi
de ceux qui brillent.
La joie
est contagieuse.
Et la
choisir… c’est aussi une forme de sagesse.
Vivre avec ses enfants n’est pas un devoir,
c’est un choix.
Reste
près s’ils t’apportent la paix.
Vis
ailleurs s’ils te donnent la liberté.
Les deux…
sont des preuves d’amour.
Que ta flamme ne s’éteigne pas.
Commence quelque chose. N’importe quoi.
Un jardin. Un poème. Une nouvelle promenade.
Offre à
tes jours une raison de sourire.
Parle avec douceur.
L’amertume
fane plus que les années.
Pardonne,
lâche prise, respire.
Ne porte
que ce que ton cœur peut aimer.
La douleur viendra. Mais qu’elle ne te
définisse pas.
Réponds-lui
avec un sourire.
Silencieux.
Serein. Mais ferme.
Et surtout — regarde-toi avec tendresse.
Tu es
arrivé jusqu’ici.
Avec des
cicatrices, oui.
Mais
aussi avec une histoire.
Avec une
sagesse.
Et de
l’amour… encore vivant dans ta poitrine.
Vis.
Et sois
heureux.
Non parce
que tout est parfait.
Mais
parce que toi…
Toi, tu
es déjà un miracle.
Peut-être
que la fin heureuse est :
Se
retrouver.
Élever
vos standards.
Choisir
de grandir à partir de l'expérience.
En train
de décider ce qui va se passer ensuite.
Créer de
nouvelles connexions.
Devenir
une version supérieure de soi-même.
Passons à
autre chose.
Réalisant
que tu mérites mieux.
Apprendre à accepter les choses telles qu'elles
sont et non comment vous pensez qu'elles
devraient être.
Guérir des parties de vous-même dont
vous n'aviez pas réalisé qu'il fallait guérir.
Sachant
que d'autres sont déjà en route.
Avoir confiance que ce qui vous est
destiné ne vous dépassera jamais.
dimanche 24 août 2025
vendredi 22 août 2025
mardi 19 août 2025
vendredi 15 août 2025
Si vous ressentez de la
Si vous ressentez de la douleur,
vous êtes en vie.
Si vous ressentez la douleur des autres,
vous êtes un être humain.
Léon
Tolstoï
mardi 12 août 2025
lundi 11 août 2025
samedi 9 août 2025
Notre idée du bonheur est
Notre
idée du bonheur est le plus souvent la cause même de notre malheur. On ne crée
pas son bonheur. Il n'est la conséquence de rien. Le bonheur vient à ceux qui
comprennent qu'on ne peut pas plus le conquérir qu'on ne saurait conquérir
l'air qu'on respire. Le bonheur fait partie de la vie, et on le trouve en
vivant.
L'euphorie
de l'anticipation n'est pas du bonheur, tout comme le seul arôme du pain chaud
n'apaise pas la faim. La quête du bonheur se fonde sur la certitude illusoire
que l'on peut posséder le bonheur. C'est impossible. Le bonheur est la
manifestation naturelle d'une vie dépourvue de stress, comme le soleil
réchauffe naturellement la terre quand les nuages noirs se sont dissipés.
Guy
Finley (Lâcher prise)
vendredi 8 août 2025
jeudi 7 août 2025
Hommage à nos Pompiers : les Gardiens du Feu
Hommage à nos Pompiers : les Gardiens du Feu
Pendant que certains comptent leurs vues sur YouTube,
Que d'autres tapent dans un ballon sous les feux des projecteurs,
Eux avancent dans les flammes.
Sans
caméra. Sans million. Sans standing ovation.
Juste leur casque, leur courage…
Et la chaleur brûlante de l'enfer sur leur dos.
Depuis
des mois, ils se battent.
Contre des incendies sans fin,
Contre des hectares de nature réduits
En cendres, contre un vent qui souffle
Toujours du mauvais côté.
Ils montent au front pendant que d’autres parasites
Les caillasse dans leur cité pour casser,
insulter, caillasser.
Eux, ils
ramassent les blessés. Ils réconfortent. Ils sauvent.
Et
parfois… ils tombent.
Des
villages entiers sont rayés de la carte.
Des
forêts millénaires partent en fumée.
Des animaux, piégés, hurlent et brûlent
Sans que personne ne les entende.
Des familles pleurent leurs souvenirs,
Leurs maisons, leurs terres…
Et au milieu de ce chaos incandescent,
Il y a ces femmes et ces hommes.
Pompiers professionnels ou volontaires,
Mains calleuses et regards fatigués,
Qui
n’attendent ni gloire ni salaire à six chiffres.
Ils
éteignent ce que l’humanité allume.
Ils
réparent ce que l’inconscience détruit.
Et
pourtant…
Combien sont mal payés,
Mal protégés,
Parfois méprisés ?
Combien rentrent chez eux avec le goût
De la suie dans la gorge
Et celui de
l’ingratitude en travers du cœur ?
On
devrait leur bâtir des statues.
On
devrait leur donner ce qu'on donne à un influenceur
Pour un simple placement de produit.
Car ce qu'ils placent, eux,
Ce sont leurs vies au bord du gouffre,
Leurs
nuits blanches, leur peau, leur foi en l’humain.
Et dans
le ciel, d'autres anges veillent.
Ce sont
les pilotes de Canadair, ces funambules de la cendre,
Qui rasent les reliefs, plongent dans les lacs,
Puis larguent la vie depuis les
nuages.
Chaque
vol est une danse avec la mort.
Chaque passage peut faire la différence
Entre un hameau sauvé et une tragédie.
Mais
voilà la honte.
Sur 8
Canadairs, seuls 4 en état de vol.
Un pays
entier dépend de quatre avions.
Et les
gouvernements — de droite ou de gauche, peu importe —
Font mine
de découvrir le feu chaque été.
On
devrait en avoir 20, 30, 50, prêts à décoller à la moindre alerte.
Dans
l’Aude, si 15 avions avaient tourné sans relâche,
le bilan
serait peut-être un autre.
Mais on coupe les budgets. On délègue au privé.
On attend que ça brûle.
Et quand
viendra l'été noir,
Quand le
vent soufflera fort sur une terre desséchée,
Ce n’est
pas une région qui partira en fumée,
C’est
tout un pays.
Alors
oui, mille fois oui :
Merci à
vous, femmes et hommes du feu,
vous qui
sauvez quand l’État abandonne.
Merci aux
pilotes, aux mécaniciens, aux volontaires.
Vous êtes
les héros d’un monde qui oublie ce que veut dire : le devoir.
Alors Total respect
Alors Merci les Gars les Filles
Merci
pour chaque arbre sauvé, chaque maison
Préservée, chaque vie arrachée aux flammes.
Merci
d’être là, quand tout s'effondre.
Vous êtes les derniers remparts d’une humanité
qui oublie trop souvent qui sont ses vrais
héros.
Ce jour-là, j'ai appris qu'on pouvait être généreux
Ce
jour-là, j'ai appris qu'on pouvait être généreux simplement en faisant sourire
quelqu'un. Au cours des années à venir, je découvrirais qu'une parole aimable
ou un mot d'encouragement peuvent constituer un cadeau charitable.
Maya
Angelou