"Je n'aime pas les lois, les morales, les religions ou les règles.
Je n'aime pas
être façonné par la société."
Charles Bukowski
Il y a
dans ces mots une rébellion sourde, presque instinctive. Une déclaration
d’indépendance qui ne se veut ni grandiloquente, ni militante, mais
profondément viscérale.
Bukowski
n’a jamais été un modèle de vertu selon les standards établis, et c’est
peut-être ce qui le rend si vrai, si brut, si humain. Ce rejet des lois, des
morales dictées par d’autres, des religions imposées à la naissance comme des
vêtements trop serrés, résonne en moi comme une évidence.
Je suis
athée, mais plus encore, je suis libre penseur. Cela ne signifie pas que je vis
sans éthique, bien au contraire. Cela signifie que je choisis mes repères, que
je questionne chaque norme avant de l’accepter, que je préfère le doute sincère
à la certitude héritée.
La
société aime les cases. Elle nous apprend très tôt à nous y plier : à croire, à
obéir, à produire, à consommer, à nous taire. Elle façonne, polit, ajuste,
jusqu’à ce que chacun devienne un rouage silencieux dans une immense machine
bien huilée. Et ceux qui refusent ce destin sont pointés du doigt, étiquetés,
marginalisés.
Mais
faut-il vraiment appartenir pour exister ? Doit-on se plier pour être accepté ?
Je crois que non. Je crois que c’est dans cette tension entre l’individu libre
et les chaînes invisibles de la société que naît une certaine forme de vérité.
Celle qu’on trouve au fond d’une forêt silencieuse, dans les ruines d’un monde
trop pressé, ou dans la solitude choisie d’un esprit libre.
Je ne
suis pas antisocial, je suis simplement asocial à ce que l'on veut me faire
être. Je refuse de me laisser façonner comme un bloc de pierre entre les mains
d’un sculpteur que je n’ai pas choisi. Mon âme ne se plie pas aux dogmes. Ma
foi se trouve dans la beauté du doute, dans la quête du vrai, dans le refus du
moule.
Merci
Bukowski. D’avoir dit tout haut ce que tant d’âmes libres ressentent tout bas.
Une
simple réflexion partagée, signé Ours du Forez