Affichage des articles dont le libellé est Paroles d'auteurs. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Paroles d'auteurs. Afficher tous les articles

vendredi 4 juillet 2025

Je me suis rendu compte que je vieillissais

 




Je me suis rendu compte que je vieillissais…

Mais ce n’était pas à cause des rides sur mon visage.

Ce n’est pas le miroir qui me l’a dit,

Ni ce jeune homme qui m’a cédé sa place dans le bus.

Ce ne sont pas non plus ces vêtements

 à la mode que je ne comprends plus,

Ni ces chansons qui me semblent n’être que du bruit.

C’était quelque chose de plus subtil. De plus profond.

Je l’ai remarqué le jour où j’ai cessé de vouloir convaincre.

Quand j’ai arrêté de courir après ceux qui s’éloignent.

Quand je n’ai plus ressenti le besoin d’avoir le dernier mot.

Quand j’ai appris à laisser partir sans faire de drame.

La vieillesse est arrivée sans prévenir.

Sans tristesse, sans crainte.

Elle s’est simplement installée, paisible.

Et elle a apporté avec elle… la paix.

Je n’attends plus d’excuses de ceux qui ne savent pas en donner.

Le silence des autres ne me dérange plus.

J’ai compris que chacun combat son propre vacarme intérieur.

Et que ceux qui veulent vraiment parler… le font.

Aujourd’hui, je ne cherche plus l’approbation.

Je ne veux plus rentrer dans un moule.

Je veux être en paix.

Mon corps n’est plus une source de honte.

C’est ma maison. Mon histoire. Ma mémoire.

Il a porté des amours, des deuils, des naissances et des chutes.

Comment ne pas l’honorer ?

Aujourd’hui, je vis autrement.

Sans courir. Sans “il faut”.

Sans culpabilité de choisir mon bien-être.

Je bois mon café chaud.

Je réponds aux messages sans pression.

Je marche sans me presser.

Je m’écoute. Je m’enlace. Je m’appartiens.

Et pour la première fois…

ça suffit.


 Zaki Benameur

 

mardi 1 juillet 2025

On vivra sous les toits, sur bord d'un zinc.

 



" On vivra sous les toits, sur bord d'un zinc. On mangera des œufs durs et des croissants de lune quand le ciel ira à découvert. On vivra à l'étroit pour oublier l'hiver. Une étoile filante nous fera un manteau s'il lui reste de laine à force de courir d'aujourd'hui en gouttière. Personne ne saura qu'on était aussi haut. On vivra toi et moi sur le palier du ciel. Des marches de nuages nous mèneront partout. Un phare sans bateaux nous fera des vacances. Mais que c'est beau, Paris, quand il est au bord de l'eau. On vivra dans l'émoi les amours capitales" .


Joel Grenier

samedi 21 juin 2025

Et un jour, quand nous serons assis côte à côte avec nos cheveux gris

 


"Et un jour, quand nous serons assis côte à côte avec nos cheveux gris

 et nos mains marquées par le temps, tu me demanderas :

“Comment avons-nous traversé tout ça ?”

Je te répondrai :

“Parce que nous avons choisi de nous écouter

 plutôt que de nous ignorer.

Parce que chaque obstacle était une raison de

 nous rapprocher, pas de nous éloigner.

Parce qu’on a appris à transformer les tempêtes en leçons.

Parce qu’on a toujours trouvé une lumière,

 même dans nos moments les plus sombres.

Parce que nos éclats de rire ont guéri nos blessures,

 et nos silences étaient des promesses jamais brisées.

Et surtout, parce que nous avons toujours choisi l’amour

 même quand c’était difficile.

C’est comme ça que nous sommes arrivés ici, toi et moi. Ensemble.”


Françoise Hardy

 

dimanche 1 juin 2025

Sur tous les chemins

 




"Sur tous les chemins, je cueille des petits éclats de lumière. 

Je marche et je cueille la beauté."


René Frégni - Je me souviens de tous vos rêves


vendredi 30 mai 2025

Je suis terriblement choqué par les gens qui vous disent qu’on est libre

 





Je suis terriblement choqué par les gens qui vous disent qu’on est libre, que le bonheur se décide, que c’est un choix moral. Les professeurs d’allégresse pour qui la tristesse est une faute de goût, la dépression une marque de paresse, la mélancolie un péché. Je suis d’accord, c’est un péché, c’est même le péché mortel, mais il y a des gens qui naissent pécheurs, qui naissent damnés, et que tous leurs efforts, tout leur courage, toute leur bonne volonté n’arracheront pas à leur condition. Entre les gens qui ont un noyau fissuré et les autres, c’est comme entre les pauvres et les riches, c’est comme la lutte des classes, on sait qu’il y a des pauvres qui s’en sortent mais la plupart, non, ne s’en sortent pas, et dire à un mélancolique que le bonheur est une décision, c’est comme dire à un affamé qu’il n’a qu’à manger de la brioche. 


Emmanuel Carrère - D'autres vies que la mienne.


jeudi 29 mai 2025

Cependant j’y ai cru

 


Cependant j’y ai cru

À nos petites existences

À ses saveurs d’orage

Aux foudres du bonheur

À ses éveils ses percées

Ses troubles ou ses silences

À ses fougues du présent

À ses forges d’espérance

Au contenu des heures


 Andrée Chedid


samedi 24 mai 2025

Je lui demandais comment elle faisait pour supporter Ces déboires qui s'accrochaient à elle comme des revenants.





Je lui demandais comment elle faisait pour supporter

 Ces déboires qui s'accrochaient à elle comme des revenants.

Elle me répondait d'une voix limpide ...

On fait avec...

Le temps s'arrange pour rendre les choses vivables. Alors, on oublie et on se persuade que le pire est derrière soi. Bien sûr, le gouffre nous rattrape au détour d'une solitude et on tombe dedans. Curieusement, dans la chute, on éprouve une sorte de paix intérieure. On se dit c'est ainsi, et c'est tout. On pense aux gens qui souffrent et on compare nos douleurs. On supporte mieux la nôtre après. Il faut bien se mentir. On se promet de se ressaisir, de ne pas retomber dans le gouffre. Et si, pour une fois, on parvient à se retenir au bord du précipice, on trouve la force de s'en détourner.

On regarde ailleurs, autre chose que soi.

Et la vie reprend ses droits, avec ses hauts et ses bas. 

On a beau acheter ou se vendre, on est que des locataires sur terre.

On ne détient pas grand-chose finalement.

Et puisque rien ne dure, pourquoi s'en faire ?

Quand on atteint cette logique, aussi bête soit-elle, 

Tout devient tolérable. Et alors, on se laisse aller, et ça marche...


Yasmina Khadra.

jeudi 22 mai 2025

Les seuls gens vrais pour moi sont les fous

 




Les seuls gens vrais pour moi sont les fous, ceux qui sont fous d’envie de vivre, fous d’envie de parler, d’être sauvés, fous de désir pour tout à la fois, ceux qui ne baillent jamais et qui ne disent jamais de banalités, mais qui brûlent, brûlent comme des feux d’artifice extraordinaires, qui explosent comme des araignées dans les étoiles et en leur centre on peut voir la lueur bleue qui éclate et tout le monde fait « Waouh » !!!


Jack Kerouac

 Sur la route (1957)


dimanche 18 mai 2025

Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question.

 




Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous !

Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge ; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise".


Charles Baudelaire.





lundi 12 mai 2025

Le Bonheur est Ici

 




" Le bonheur est ici, le bonheur est bleu. Les bonheurs sont petits mais les bonheurs sont nombreux. Je les rassemble précieusement et j'en fais le tableau de ma vie. Ici, un soleil d’hiver sur des planchers frileux. Et là, celui d'été dans mon jardin heureux. Les voyages pendant les siestes d'après-midi et les amis qui restent à coucher parce qu'on a trop ri après minuit. Les livres et les soirées tranquilles, les discussions animées et les soupers en famille. Ici, une journée sans rien, et là, un ciel sans fin. Entre ici et là, il y a tout et il n'y a rien. Mais il y a surtout le bonheur dans tous les coins ".


 Denis Meunier

vendredi 2 mai 2025

Les Gens Il faut

 




jeudi 1 mai 2025

J'ai vu des miracles se produire, quand les gens disent la vérité.

 


 




J'ai vu des miracles se produire, quand les gens disent la vérité. Pas la "belle" vérité. Pas la vérité qui cherche à plaire ou à réconforter. Mais la vérité sauvage. La vérité féroce. La vérité qui dérange. La foutue vérité. La vérité que nous avons peur de dire. L'horrible vérité sur nous que nous cachons pour "protéger" les autres. Pour éviter d'être "trop". Pour éviter d'avoir honte et de se sentir rejeté. Pour éviter d'être vu. La vérité de nos sentiments les plus profonds. La rage que nous avons ressassée, dissimulée, maîtrisée. Les terreurs dont on ne veut pas parler. Les défenses se décomposent enfin, et ce matériel dangereux émerge du plus profond de l'inconscient. Nous ne pouvons plus le retenir. L'image du bon garçon ou de la gentille fille, s'évapore. Celle du parfait, de celui qui a tout compris,ce sont des images qui brûlent. Pas une vérité "spirituelle", soigneusement formulée et conçue pour prévenir l'offense. Pas une vérité habilement emballée. Mais une vérité humaine désordonnée, enflammée, bâclée. Une vérité sanglante, passionnée, provocatrice, sensuelle. Une vérité mortelle, indomptée et sans fard. Et fragile, collante, suante, vulnérable. La vérité de ce que nous ressentons. La vérité qui permet à l'autre de nous voir à l'état brut. La vérité qui fait haleter, qui fait battre le cœur. C'est la vérité qui nous libérera. J'ai vu des dépressions chroniques et des angoisses permanentes s'effacer du jour au lendemain. J'ai vu s'évaporer des traumatismes profondément enracinés. J'ai vu de la fibromyalgie, des migraines à vie, de la fatigue chronique, des maux de dos insupportables, des tensions corporelles, des troubles de l'estomac, disparaître, ne jamais revenir. Bien sûr, les effets secondaires de la vérité ne sont pas toujours aussi dramatiques. Et nous n'entrons pas dans notre vérité avec un résultat en tête. Mais pensons aux énormes quantités d'énergie nécessaires pour engourdir notre nature farouche, réprimer notre rage, nos larmes et notre terreur, soutenir une fausse image, et faire semblant d'être bien. Pensons à toute la tension dans le corps, et aux dommages causés à notre système immunitaire, quand nous vivons dans la peur de " nous montrer". Prenons le risque de dire notre vérité. Trouvons une personne sûre, un ami, un thérapeute, un conseiller et laissons-les entrer. Laissons-les nous tenir alors que nous nous brisons. Laissons-les nous aimer alors que nous pleurons, rageons tremblons de peur en plein gâchis. Dire sa putain de vérité à quelqu’un, cela pourrait simplement nous sauver la vie, nous guérir du plus profond de nous".


Jeff Foster


Jeff-Foster


C’est étonnant, parfois

 





" C’est étonnant, parfois, comme on peut avoir la sensation de traverser un moment important, et d’en être conscient. De se dire que c’est un instant de notre vie dont on se souviendra toujours, un de ces instants qui marqueront, que l’on n’oubliera pas, jamais. Ceux pour lesquels il y a un avant et un après. C’est drôle d’avoir pleinement conscience de tout ce qui nous entoure à ce moment précis : la musique qui passe dans le bar, la boisson que l’on a choisie précipitamment sans même regarder la carte, le tee-shirt que l’on a enfilé en hâte le matin même, le parfum que l’on porte, toujours le même depuis des années. Les souvenirs sont parfois attachés aux odeurs, aux sensations, aux impressions".


Mélusine Huguet

Un jour de plus de ton absence


lundi 28 avril 2025

À la moitié du chemin de la vraie vie

 



" À la moitié du chemin de la vraie vie, nous étions environnés d'une sombre mélancolie, qu'ont exprimée tant de mots railleurs et tristes, dans le café de la jeunesse perdue".


  Guy Debord

Vivre ne suffit pas, disait le Papillon

 


 

" Vivre ne suffit pas, disait le Papillon, 

Il faut aussi avoir le soleil, la liberté et une petite fleur".


  Hans Christian Andersen


dimanche 27 avril 2025

Rêver un Impossible Rêve

 



samedi 12 avril 2025

L'Inculture

 




Molière, Le Misanthrope

vendredi 11 avril 2025

Peut-être Mourrai-je Bientôt

 


" Peut-être mourrai-je bientôt. Alors, plus personne

 Ne se souviendra de moi, nul ne viendra se recueillir sur ma tombe.

Ceux qui m’ont connu diront : “Il était un homme bon, loyal.”

D’autres rétorqueront : “C’était un misérable, un vaurien.”

Et ma page sera tournée du grand registre de la vie, 

Sans qu’aucune trace n’atteste jamais de mon passage.

La vie reprendra son cours comme si de rien n’était :

 Le soleil se lèvera chaque matin et disparaîtra chaque soir.

La seule chose qui aura changé, c’est mon absence.

Et me voilà, après une vie entière passée à m’inquiéter, à douter,

 A craindre ce qui fut et ce qui sera, oubliant ma propre personne,

 Et me consumant à écouter ce que les autres disaient de moi. "


 Dostoïevski, Les Pauvres

lundi 7 avril 2025

il n'y a pas de Hasards

 





dimanche 6 avril 2025

Le Vrai Voyage