Échos
d’une citation
"Je
n’attends pas beaucoup de la vie. Il me suffit de savoir que j’ai essayé de
faire tout ce que j’ai voulu, que j’ai eu ce que j’ai pu, que j’ai aimé ce qui
valait la peine et que je n’ai perdu que ce qui n’a jamais été à moi."
Pablo
Neruda
Je n’ai
jamais cherché à dompter la vie, juste à la vivre franchement. À la respirer à
pleins poumons, moteur rugissant, platines chauffées, et décibels dans les
veines. Le sport auto, les courses que j’ai organisées, les salons, les nuits
en discothèque… Ce n’était pas que du bruit et des bolides. C’était une passion
dévorante qui, au-delà de nourrir mon égo, a nourri ma famille. Et ça, c’est
tout ce qui comptait.
J’ai aimé
ce monde d’énergie brute et de rencontres intenses. J’ai aimé les femmes, les
vraies, les belles âmes et les copines fidèles – j’assume, j’ai toujours été du
genre à croquer la vie et à apprécier la compagnie féminine. Désolé pour les
bien-pensants, je ne suis pas là pour plaire à tout le monde.
J’ai vécu
dans des coins magnifiques – la Normandie avec ses vents de mer, la Bourgogne
et ses vignes, l’Auvergne et ses forêts. J’ai visité de beaux pays, dansé sur
de belles musiques, aimé des gens que la route m’a offerts. Et aujourd’hui,
quand je repense à tout ça, je me dis que oui… j’ai eu ce que j’ai pu, et
c’était déjà beaucoup.
Je n’ai
pas tout gagné, mais je n’ai perdu que ce qui ne m’appartenait pas vraiment.
Les années 80 et 90… quelle époque bénie, bordel. Une France qui souriait
encore, qui vibrait sans se méfier. On s’aimait, on se bousculait, on se
parlait. Aujourd’hui, je regarde cette époque avec une tendresse folle, comme
on regarde une vieille photo qui ne jaunit que pour mieux révéler les couleurs
du souvenir.
Pas
besoin d’en attendre plus de la vie. J’ai pris ce que je pouvais, j’ai aimé ce
qui valait, et je suis en paix avec le reste.
Une
simple réflexion partagée, signé Ours du Forez.