lundi 14 juillet 2025

Je regrette l’époque où on laissait la porte ouverte…




Je regrette l’époque où on laissait la porte ouverte…

 

Je regrette cette époque où l’on n’avait pas besoin de serrure trois points pour dormir tranquille. Où les enfants jouaient dehors jusqu’à la tombée de la nuit, sans que l’on vive avec la peur qu’un dégénéré les attende au coin d’une rue, ou qu’une rixe éclate pour un regard de travers. Une époque où les voisins s’aidaient au lieu de s’épier. Où le bon sens faisait encore loi.

 

Aujourd’hui ? On s’insulte à coups de claviers, planqués derrière des écrans, on expose sa vie privée comme une marchandise sur les réseaux sociaux, et on se juge à coups de likes et de filtres. La bêtise est devenue virale, le vulgaire est applaudi, et la haine est en tendance. Les algorithmes dirigent les opinions, les médias attisent les colères, et les moutons bêlent en cadence.

 

On est dans un monde où l’on ne parle plus, on se clash. Où l’on ne s’écoute plus, on réagit. Où tout le monde a un avis sur tout, mais personne ne sait plus rien. On se méfie de tout, surtout de l’humain. L’autre est devenu un danger potentiel. Et la peur, une norme. Peur de l’autre, peur du lendemain, peur de ne pas rentrer vivant.

 

Alors oui, parfois, j’ai juste envie de tout quitter. De disparaître dans un coin perdu du Canada. Loin du vacarme et de la crasse mentale de ce monde connecté. Là-bas, entouré de sapins, d’un grand lac gelé, de rivières vives et de montagnes silencieuses. Un vieux chalet en bois, un poêle à bois qui craque, un avion de brousse posé sur l’eau, un SSV pour filer entre les arbres. Et comme voisins ? Quelques ours, quelques loups. Bien plus dignes et fidèles que la plupart des bipèdes d’aujourd’hui.

 

La paix, c’est peut-être là qu’elle se cache. Au fond des bois. Là où le monde ne crie plus. Là où il n’y a ni notifications, ni haine gratuite, ni politiques corrompus. Juste le silence. Et la liberté.


Une simple réflexion partagée,

Signé Ours du Forez

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