Peut-être
que c’est l’âge.
Ou juste
l’âme qui a trop rampé. J’sais pas.
Mais un
jour tu te réveilles, et tu t’en tapes.
Tu
laisses les gens dégueuler leurs vérités
Ou leur grasse de bobard de ces aigris
Comme on recrache une vinasse tiède.
Tu
cherches plus à expliquer, plus à convaincre,
Te justifier, bien trop
désabusé de ce monde
Tu
regardes le monde s’effondrer avec une clope au bec
Un bon Bourbon et les poings dans les poches.
Tu
laisses faire. Tu laisses dire. Tu laisses partir.
Ce n’est pas de la sagesse, c’est de la fatigue.
Je ferme
la télé. J’éteins ces putains de chaînes
Où ils lèchent les bottes de Macron
Comme
s’il était le messie en costard.
Ce vulgaire
pion, ce paon au service de la caste
Des
banques actionnaires labo, patronat
Mais ce
type, c’est une tique sur le cul d’un chien crevé.
Il veut
sa guerre, son chaos, son bout de gloire
En papier mâché pour rester collé au trône
Eviter
une révolution qui arrive lentement
Et nous,
on trinque.
Encore.
Toujours.
Travailler, payez, consommer
Et surtout fermez là
Moi j’ai appris à me taire, mais ça ne veut
Pas dire que j’suis aveugle.
Le
silence, c’est ma manière de dire :
« Allez tous vous faire foutre,
Je regarde les ruines en paix. »
C’est la voix des types fatigués
De gueuler dans le vide.
Celle des
hommes qui ont trop vécu,
Et plus
envie de supplier la vie d’être gentille.
Alors
ouais, je laisse partir.
Les gens,
les abrutis de voisin les beaufs
Les
illusions, les promesses de jours meilleurs.
Je laisse
filer, comme la fumée d’une dernière
Clope au bord du monde.
De toute
façon, je suis plus proche de l’incinération
Avec, j’espère, un simple cercueil en carton
Que de la
jeunesse et de l’espoir d’un minot de 25 balais.
Une simple réflexion partagée,
Signé Ours du Forez
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