samedi 26 juillet 2025

Peut-être que c’est l’âge. Ou juste l’âme qui a trop rampé. J’sais pas.

 




 

Peut-être que c’est l’âge.

Ou juste l’âme qui a trop rampé. J’sais pas.

Mais un jour tu te réveilles, et tu t’en tapes.

Tu laisses les gens dégueuler leurs vérités

Ou leur grasse de bobard de ces aigris 

 Comme on recrache une vinasse tiède.

Tu cherches plus à expliquer, plus à convaincre,

Te justifier, bien trop désabusé de ce monde

Tu regardes le monde s’effondrer avec une clope au bec

 Un bon Bourbon et les poings dans les poches.

Tu laisses faire. Tu laisses dire. Tu laisses partir.

Ce n’est pas de la sagesse, c’est de la fatigue.

Je ferme la télé. J’éteins ces putains de chaînes

 Où ils lèchent les bottes de Macron

Comme s’il était le messie en costard.

Ce vulgaire pion, ce paon au service de la caste

Des banques actionnaires labo,  patronat  

Mais ce type, c’est une tique sur le cul d’un chien crevé.

Il veut sa guerre, son chaos, son bout de gloire

 En papier mâché pour rester collé au trône

Eviter une révolution qui arrive lentement

Et nous, on trinque.

Encore. Toujours.

Travailler, payez, consommer 

Et surtout fermez là 

 

Moi j’ai appris à me taire, mais ça ne veut

 Pas dire que j’suis aveugle.

Le silence, c’est ma manière de dire :

« Allez tous vous faire foutre, 

Je regarde les ruines en paix. »

C’est la voix des types fatigués

 De gueuler dans le vide.

Celle des hommes qui ont trop vécu,

Et plus envie de supplier la vie d’être gentille.

 

Alors ouais, je laisse partir.

Les gens, les abrutis de voisin les beaufs

Les illusions, les promesses de jours meilleurs.

Je laisse filer, comme la fumée d’une dernière

 Clope au bord du monde.

De toute façon, je suis plus proche de l’incinération

 Avec, j’espère, un simple cercueil en carton

Que de la jeunesse et de l’espoir d’un minot de 25 balais.


Une simple réflexion partagée,

Signé Ours du Forez

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