PUTAIN D’ANNÉES 80/S Que c'était bon de Vivre
Ce matin,
sur une putain de radio qu’on n’écoute plus vraiment,
y’a eu
Smalltown Boy qui a jailli.
Bronski
Beat, mon gars…
C’était
pas juste un tube, c’était un foutu cri de liberté.
Un hymne
pour ceux qui avaient encore une âme, une gueule, une direction.
On
roulait en 205 GTI, Golf 2, Uno turbo.
Pas
besoin de radars, on roulait libres.
On
écoutait le moteur, pas Waze ou les bips d’un détecteur de flics.
On fumait
des clopes, des blondes, des gitanes,
les
cheveux longs au vent, le cœur léger.
On
sortait, on dansait,
on
baisait comme si c’était la dernière nuit du monde,
et
parfois, ça l’était presque.
Les bals,
les fêtes, les boîtes,
pas de
vigiles, pas de QR code,
juste de
la sueur, du son, de la lumière stroboscopique
et ce
parfum inoubliable des années 80/s :
mélange
de bière, de Pacs, de cuir et de promesses.
On
bossait, ouais. 39 heures, 42 même parfois.
Mais on
vivait. Et putain, ça change tout.
Les
salaires suivaient, les chefs te serraient la main,
et les
syndicats savaient gueuler.
Les films
? Star Wars, Retour vers le futur,
Les
Gremlins, bordel ! Pas de Marvels recyclés comme des kleenex.
Et
aujourd’hui, 2025…
Une
époque d’écrans et de cerveaux ramollis.
Des
réseaux sociaux où chacun chie sa pseudo-vérité
et
s’érige en justicier de pacotille.
Une
époque d’hypocrisie, de wokismes de salon,
de
président au sourire d’assureur
et à
l’égo plus gonflé que les factures EDF.
L’électricité
à +74%, les voitures électriques de merde
qui
coûtent un bras pour recharger avec le peu de courant qui reste.
Les
limitations à 20 km/h dans certains coins.
On se
croirait en Ehpad avant l’heure.
Et la
France ? Elle se couche.
Sous-payée,
désabusée, divisée.
On n’aime
plus se lever le matin.
Et
pourtant, quand les artistes des années 80/s
remplissent
encore les salles 40 piges plus tard,
c’est pas
juste pour la musique.
C’est
parce qu’on crève tous de manque.
Manque de
joie. De simplicité.
De putain
de VIE.
Moi, j’ai
aimé ce pays.
Aujourd’hui
je le reconnais plus.
Alors je
crache, je gueule, je me souviens.
Parce
qu’un jour, les mômes nous demanderont :
« C’était
comment, les années 80/s ? »
Et on
leur répondra, le cœur fêlé mais honnête :
C’était
une époque où vivre avait encore du sens.
Une simple réflexion partagée,
Signé Ours du Forez
© copyright Ours du Forez