mercredi 20 août 2025

Ne touchez pas à ceux qui ont plus de soixante ans.




Ne touchez pas à ceux qui ont plus de soixante ans.

Ne critiquez pas ceux qui ont plus de soixante ans.

Ne vous moquez pas de ceux qui ont plus de soixante ans.

Nous ne sommes pas juste une autre génération :

 Nous sommes de vrais survivants.

Du pain dur comme nos vies, rapides comme la savate

 D’une grand-mère en colère (qui volait avec une précision chirurgicale).

À cinq ans, on savait déjà lire l’humeur de nos parents

 Rien qu’au bruit de la casserole sur le feu.

À sept ans, on avait les clés de la maison et les consignes :

 « Il y a à manger dans le frigo. Réchauffe-le, et ne renverse rien. »

À neuf ans, on préparait le repas et on disparaissait

 Dehors toute la journée, sans téléphone, 

Juste avec un plan clair : faire du vélo et rentrer avant la nuit.

Nos genoux couverts de croûtes et de cicatrices racontaient nos aventures.

On soignait les bobos avec un peu de salive ou une feuille d’oseille.

 Et si on se plaignait, on entendait : 

« Tant qu’il n’y a pas de sang, il n’y a rien ».

Pour le goûter : du pain et du chocolat, ou du pain et de l’huile. 

On buvait à l’eau du tuyau dans le jardin.

Pas d’histoires d’allergies, pas de bouteilles en plastique.

On savait enlever une tache d’herbe, de sauce ou de rouille,

 Parce que « tu ne sors pas de la maison mal habillé », même pour aller jouer.

Et puis… on a connu ce qui semble aujourd’hui de la préhistoire :

la radio à manivelle, la télé en noir et blanc,

Le tourne-disque, les cassettes, le Walkman et le CD.

On écoutait nos chansons sur une cassette qui grinçait,

 qu’on rembobinait avec un stylo.

Avec le permis, on traversait la France en R5,

 Sans clim, sans GPS, sans hôtel réservé.

Juste une carte routière et un sandwich emballé dans du papier alu.

 Et pourtant, on arrivait toujours à bon port.

Sans Google Translate, juste un sourire et quelques mots en patois.

Nous sommes la dernière génération à avoir vécu une adolescence sans

 internet, sans batterie externe, sans stress des « 2 % restants ».

On se souvient du téléphone à cadran dans le couloir, 

Des cahiers de recettes écrits à la main, 

Et des anniversaires notés sur le calendrier de la cuisine.

Dans notre enfance, on réparait tout avec du scotch, une vis ou un clou.

On n’avait qu’une ou deux chaînes à la télé, et on ne s’ennuyait jamais.

On cherchait dans l’annuaire, pas dans Google. 

Et quand la sonnette sonnait, on savait que c’était une visite, 

pas un livreur.

Nous sommes différents.

On a un système immunitaire forgé entre le froid,

 La rue, le sucre rare et les réflexes d’esquive des coups de torchon.

Ne provoquez pas quelqu’un de 60 ans : il a vu plus que vous, vécu plus fort…

Et il a peut-être encore un bonbon à la menthe au fond de sa poche.

Nous avons survécu à une enfance sans siège auto,

 Sans casque, sans crème solaire.

À l’école sans portable, sans ordinateur, 

Avec une simple ardoise ou un cahier.

À une jeunesse sans réseaux sociaux, sans filtres, sans selfies.

On ne cherchait pas sur Google : on faisait confiance à notre instinct.

Et on a plus de souvenirs que toutes les photos

 Que vous avez dans votre téléphone.


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