mardi 24 juin 2025

Photos d'Ici D'Ailleurs

 




Photo d'ici, d'ailleurs


Un instant figé, une émotion capturée. Photo d'ici, d’ailleurs, c'est une bulle de douceur au cœur du tumulte. Des images choisies avec soin, reflets de cette quiétude que j'aime tant : la chaleur d'un poêle à bois par une soirée d'hiver, la sérénité d'un lac au petit matin, la tendresse d'un chat endormi ou la joie d'un chien gambadant dans la neige.

 

C'est aussi le plaisir simple d'un café fumant à l'aube, le frémissement des feuilles sous la brise du printemps, la lumière dorée de l'été ou la mélancolie des forêts d'automne. Des instants de vie, des éclats de nature, une invitation à ralentir et à savourer la beauté du monde.

 

Des photos glanées au gré de mes inspirations, sur la toile comme dans mon quotidien. Parce qu'en ces temps parfois gris, le beau est une lueur précieuse à entretenir.














lundi 23 juin 2025

Les Choses Simples

 




Le Travail





La P'tite Connerie du Jour

 



Arbre

 




En Attendant et Pendant L'été

 






Colette, La Retraite sentimentale

 




« Quand j’étais petite, une grande sagesse précoce m’envoya, au plus beau de mes joies, plusieurs avertissements mélancoliques, d’une amertume savoureuse au-dessus de mon âge. Elle me dit… Vous pensez à une belle dame en blanc avec un diadème, qui m’apparut parmi l’obscur feuillage du vieux noyer ? Pas du tout ! C’était simplement, banalement, la « voix secrète », une immobilisation presque douloureuse de ma pensée, de tout mon petit animal bien portant, excité et repu, une porte entrouverte qui pour les enfants de mon âge demeure d’habitude fermée… Elle me disait : « Vois, arrête-toi, cet instant est beau ! Y a-t-il ailleurs, dans toute ta vie qui se précipite, un soleil aussi blond, un lilas aussi bleu à force d’être mauve, un livre aussi passionnant, un fruit aussi ruisselant de parfums sucrés, un lit aussi frais de draps rudes et blancs ? Reverras-tu plus belle la forme de ces collines ? Combien de temps seras-tu encore cette enfant ivre de sa seule vie, du seul battement de ses heureuses artères ? Tout est si frais en toi que tu ne songes pas que tu as des membres, des dents, des yeux, une bouche douce et périssable. Où ressentiras-tu la première piqûre, la première déchéance ?… Oh ! souhaite d’arrêter le temps, souhaite de demeurer encore un peu pareille à toi-même : ne grandis pas, ne pense pas, ne souffre pas ! Souhaite cela si fort qu’un dieu, quelque part, s’en émeuve et t’exauce !… »


Colette, La Retraite sentimentale (1907)