samedi 2 août 2025

Août s’effeuille…






Août s’effeuille…

 

Août s’effeuille comme un vieux carnet de vacances,

Plein de rires salés, de promesses en maillot de bain,

De danses sous les lanternes, pieds nus

 Sur le sable ou l’herbe tiède des lacs.

Les corps se sont frôlés, aimés, parfois oubliés au matin.

Des regards croisés dans la lumière orangée d’un soir d’août,

Où l’on s’est cru éternels… juste pour une nuit.

 

Les fêtes battent leur plein dans les villages et sur les plages,

Les musiques s’envolent avec les étoiles filantes,

Les souvenirs se tissent entre deux verres levés,

Et pourtant, déjà, le jour décline plus tôt.

 

L’ombre grandit sur les chemins,

Une brise fraîche glisse entre les feuillages.

Le silence gagne quand la foule s’en va,

Et l’on devine derrière l’horizon la silhouette de septembre.

 

Le soleil, encore là, baisse les yeux doucement,

Comme s’il savait…

Que tout cela touche à sa fin.

 

Le Tour de France est rangé au placard, 

les vacanciers brûlés au soleil plient bagage, 

Les enfants comptent à reculons les jours avant la rentrée. 

Et moi, j’avoue, en 2025, je souffle un peu. 

Ce n’est pas un été qu’on a eu, c’est une fournaise,

 Une lessiveuse à ciel ouvert. Des orages brutaux,

 Des nuits sans sommeil, des journées à ne rien

 Pouvoir faire sauf attendre que ça passe.

 

Et moi, dans ce mois d’août qui soupire,

Je guette la première feuille rousse,

Le premier matin qui sent l’automne,

Et je me dis : vivement les pluies douces,

 Les soirées paisibles,

Alors oui, vivement septembre. 

Vivement que les arbres commencent à frémir,

 Que les forêts se parent de leurs habits roux. 

Que l’air redevienne respirable, que la pluie tombe

 Doucement sur la terre craquelée. 

L’été agonise et, pour une fois, 

C’est presque un soulagement. L’automne, 

C’est le calme qui revient, le silence après la fête.

 

Vivement que la terre retrouve son calme.

Vivement septembre.