samedi 30 août 2025

Le vrai courage, c’est d’oser penser.

 





On a dû te dire qu'il fallait réussir dans la vie. 

Moi, je te dis qu'il faut vivre, 

c'est la plus grande réussite du monde.


Jean Giono



Tu avances dans la vie et tu comprends vite un truc :

Le vrai courage, ce n’est pas de lever

 Les poings ou d’aller faire la guerre.

Non. Le vrai courage, c’est d’oser penser.

D’oser analyser, décortiquer ce qu’on te

Balance dans la gueule depuis gamin.

 

Penser librement, aujourd’hui, c’est presque un crime.

Ça fout plus la trouille qu’un flingue sur la tempe.

Parce que penser, ça veut dire se défaire du troupeau,

Ça veut dire affronter la solitude,

Ça veut dire se retrouver seul avec tes démons,

Et les démons, crois-moi, ils ne lâchent jamais.

 

Les gens flippent quand ils n’ont plus d’activités,

Quand ils sont posés face à eux-mêmes,

Sans le bouclier des horaires, des chefs, des bagnoles à crédit.

Le chômage, c’est l’épouvantail qu’on agite.

Mais le pire, c’est encore plus radical :

Ceux qui disent tout haut qu’ils ne veulent pas travailler,

Pas rentrer dans la chaîne, pas jouer au petit soldat du capital.

Ceux qui veulent vivre autrement,

Loin des villes, des klaxons, des queues au supermarché.

Juste libres.

 

La vie, ça devrait être ça : décider.

Décider de suivre ses désirs, de foutre la paix au monde,

Et que le monde te foute la paix.

Décider aussi de partir quand c’est l’heure,

Sans finir comme un vieux légume dans un mouroir aseptisé.

Avoir le droit de dire stop,

Sans curé, sans médecin, sans tribun pour te juger.

 

On devrait tous avoir au moins un revenu de base,

Une manière de respirer sur cette foutue planète,

Au lieu de crever à la tâche pour

 engraisser les actionnaires.

La liberté, ça commence par ça.

Sinon, ce n’est que des chaînes dorées,

Et des vies vendues au rabais.


 La véritable liberté se mesure à notre capacité

 De choisir, non à l’obligation de subir. 


Si votre vie quotidienne vous paraît pauvre, ne l'accusez pas ;

 Accusez-vous plutôt, dites-vous que vous n'êtes pas assez

 Poète pour en convoquer les richesses. 

Pour celui qui crée, il n'y a pas, en effet,

 De pauvreté ni de lieu indigent, indifférent.


Rainer Maria Rilke

 Lettres à un jeune poète (1929)



  Une simple réflexion partagée,

Signé Ours du Forez

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 Aout 2025