Alors
voilà.
Les faux rires, les poignées de main tièdes,
les sourires baveux des traitres
ordinaires, j’en ai eu ma dose.
Je ne
fais pas d'esclandre, pas de grand discours.
Je laisse
tomber.
Comme on
laisse tomber une vieille clope froide au bord du trottoir.
Ils ne
méritent même pas qu’on claque la porte.
Je les
laisse dans leur boue, à se taper sur l’épaule en attendant leur prochaine
trahison.
Moi, je
continue ma route, seul peut-être, mais libre.
Et ça,
bordel, ça n'a pas de prix.
Alors
j’ai compris.
Il n’y
avait rien à sauver.
Pas d’amitié, pas de loyauté, juste des ombres qu
Changent de visage selon qui
leur tend la main.
Ça fait mal au début, de voir tomber les masques,
De réaliser que la sincérité n’est qu’un costume
Qu'ils mettent pour se fondre dans la fête.
Moi, je
préfère m’éloigner en silence.
Pas de
drame, pas de cris.
Juste ce goût amer qui reste sur la langue,
Et cette paix froide que je choisis, loin
d’eux.
On
devrait leur filer des médailles, à tous ces clowns sans honneur.
Bravo les
gars, vous savez rire avec ceux que vous vomissiez hier.
Moi, je
n’ai pas le cœur pour ce cirque.
Pas envie
d’applaudir des traitres en costume de fête.
Alors je trace, je les laisse à leur mascarade,
A leur grand bal des faux-culs.
Pas
besoin d’eux.
Je préfère la solitude d’un chien errant que
La compagnie de ces hyènes déguisées
en moutons.
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