mercredi 30 avril 2025

Les souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur

 





Échos d’une citation – Résonances intérieures


"Les souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur.

Et qui vous déchire violemment le cœur en même temps."


Haruki Murakami

 

Il y a dans cette phrase toute la vérité du passé qui vit encore en nous.


Les souvenirs… Ils surgissent parfois au détour d’un parfum, d’un son, d’un lieu, ou d’un simple silence. Ils nous enveloppent de leur chaleur familière, celle d’un moment heureux, insouciant, vécu avec intensité. Et pourtant, dans cette même étreinte, ils serrent un peu trop fort… jusqu’à faire mal.

 

Les fameuses années 80/s Un morceau de musique, comme ce groove irrésistible de Fat Larry's Band – Act Like You Know, peut rallumer en un instant la boule à facette suspendue dans la boite, le laser, les rires des copains, les filles qui dansent, leurs sourires, ou moue boudeuse, ma cabine de DJ, les platines vinyles capricieuses… Un instant suspendu entre euphorie et mélancolie.


Mais d’autres sons s’invitent aussi : le rugissement d’une Porsche en pleine spéciale forestière, réminiscence d’une passion, d’un frisson de vitesse et de maîtrise, d’un monde de compétition où l’on flirtait avec les limites.

 

Les souvenirs olfactifs sont tout aussi puissants. L’odeur de la marée basse, si particulière, Dieppe Veules les Roses, Deauville, ou celle des arbres mouillés dans une forêt de L’Yonne ou de Normandie, … Ces senteurs réveillent des scènes entières. Des étés passés au bord de l’eau. Des balades avec un chien qui n’est plus. Une pluie de septembre sur un sentier familier.

 

Et puis, il y a les souvenirs d’un lieu : Une région, une ville un village un magasin auto Virage,  géré  4 ans dans un CC, une radio ou on a animé des émissions oui ces 1 radios libre,  ces places dans les village qu’on transformait en discothèque, le public sympa,  une brocante, un cirque,  une fête foraine, les platanes en octobre qui perdait leurs feuilles, les enfants qui jouaient avec, le signe que l’hiver approchait, et du coup de Noël,  une cathédrale qui impose le respect le silence, un petit resto ou on avait ces habitudes, un marché bruyant un lundi matin, Sens, les grands lac de la forêt d'Orient, une piscine où sa fille a nagé pour la première fois, dans un mélange de peur et de fierté. Des lieux modestes en apparence, mais gravés pour toujours dans la mémoire.


Et parce que je suis Cancer, un signe souvent tourné vers le passé, je porte une forme de nostalgie particulière. C’est presque inscrit dans ma chair.


Je repense souvent à mes animaux, compagnons fidèles de tant d’années. Ma chienne Utah briard, mon terre-neuve, Texan, chacun avec son caractère, sa tendresse, sa présence silencieuse mais rassurante.


Et puis mes chats, comme ce cher Pinceau, doux furieux et curieux, qui a laissé son empreinte jusque dans les recoins de ma maison. Il y en a eu tant, chacun a traversé un moment de ma vie, y déposant une trace douce-amère.

 

Et puis, il y a les souvenirs humains, hommes, femmes, compagnes ou maitresses, amis collègues clients même, celles ceux qui ont compté pour nous. Ceux que le destin a arrachés parfois brutalement bien trop tôt. Ceux que la vie a juste éloignés. Ces visages, ces regards, ces gestes tendres ou francs, ses crises de rires, comme parfois de tristesse, partagés sont des poignards autant que des phares. Ils éclairent ce que nous avons été, ce que nous avons partagé.

Ils blessent parfois, oui, mais ce sont eux qui 

Nous rappellent que nous avons vraiment vécu.

 

Les souvenirs sont ambivalents.

Et ils y en a tellement

Ils réchauffent comme une flambée.

Ils blessent comme un regret.

Mais sans eux, que resterait-il de notre vie 


Une simple réflexion partagée, signé Ours du Forez.