dimanche 27 juillet 2025

Ah, quel bonheur de vivre seul !

 



Ah, quel bonheur de vivre seul !

 

Pas de réveil. Pas de questions. Pas de “qu’est-ce qu’on mange ce soir ?”

Le chat ronronne en boule, le chien pète dans son sommeil.

Et moi ?

Moi je me gratte le bide, un café brûlant à la main, en short ou en vieux survêt troué.

Le genre de tenue qui ferait fuir les princesses des applis.

Et c’est tant mieux.

 

J’ai eu des femmes. De vraies beautés.

Des jambes à te faire vendre ta bagnole, 

Des seins à faire oublier ta mère.

J’ai aimé, j’ai baisé, j’ai pleuré.

J’ai ri aussi, faut pas déconner.

Mais maintenant, pépère… basta.

J’ai donné. J’ai tout donné.

Ce matin, j’ai reçu en échange… le silence.

Et c’est le plus beau des cadeaux.

 

Personne pour me juger.

Personne pour me dire comment vivre ou ce

 Que je devrais faire de mes journées.

Je parle parfois à haute voix, comme un vieux fou heureux.

“Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui, mon gars ?”

“Rien. Absolument Rien.”

De quoi dégouter tous ces connards de politicards

Et leur règle du TOUT travail

Ou juste promener le chien, balayer deux miettes, 

Ecrire trois conneries sur le blog.

Visionner une bonne série 

Ou se mitonner un bon petit plat 

Mettre un peu de funk de l’électro ou de vieux rock à fond.

Et si j’ai envie de danser seul comme un con dans le salon ?

Ben je le fais.

 

J’ai un canapé qui connaît la forme exacte de mes fesses.

Une tasse qui me sourit chaque matin.

Une tv grand écran plat pas si mal il est vrai le progrès

Une table de mixage, un studio pour les jours où la folie me titille.

Comme ma vieille caisse pour rouler sur

Nos routes, enfin comme elle fonctionne

Et des silences.

Des putains de silences.

Des vrais.

Pas ceux qu’on subit. Ceux qu’on choisit.

 

Le bruit de la forêt. L’eau. Les insectes.

Un merle qui te salue d’un cri en passant.

Ça, c’est mon monde.

Pas de sourires forcés, pas de conversations creuses.

Juste moi, mon chien, un bourbon si le cœur me dit.

Même un mercredi.

 

Parce qu’ici, c’est mon vieux royaume.

Rien qu'a Moi 

Et que le seul roi, c’est moi.

Pas un perdreau de l’année, non.

Mais pas encore mort non plus.

Pas lobotomisé par la routine ou cette société à gerber.

Avec ses lois débiles, ses obligations absurdes.

Avec ce président à la con, qu’on aimerait tous voir tomber

 Comme JFK, paix à son âme, lui au moins avait de la gueule.

 

Et ce pays ?

Ce qu’il devient ?

Un décor de théâtre qui s’effondre.

Des années 80 il ne reste que la poussière des cassettes

 Et le goût amer de la liberté évaporée.

On nous a piégés dans une zone de confort anesthésiante.

Et un matin, la Faucheuse te sourit.

C’est l’heure, mon pote. T’as rien vu venir.

Et qui sait ca peut être une délivrance 

 

Mais je vous le dis, les jeunes, s’il en reste qui écoutent :

Dans ce monde qui punit la vérité, être soi est un acte de guerre.

Et si tu croises des fouteurs de joie, des allumés, des rêveurs fêlés,

Accroche-toi à eux.

Danse avec eux sous les étoiles.

Refais le monde avec eux, même si le monde n’en veut plus.

Parce qu’avec eux, tu pourras être toi.

Juste toi. Sans masque. Sans compromis.

 

Et ça, bordel,

C’est ça la vraie vie.

 

Une simple réflexion partagée,

Signé Ours du Forez

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