vendredi 29 août 2025

La goutte d’eau qui fait déborder le vase, c’est rarement la plus grosse.

 




La goutte d’eau qui fait déborder le vase, 

c’est rarement la plus grosse.

C’est souvent la plus discrète.

La plus sournoise.

Celle que personne ne voit.

Celle qui arrive après des centaines d’autres,

Acceptées, tolérées, refoulées.

Elle arrive un jour comme un rien.

Une phrase en trop.

Un oubli qui pique.

Un silence mal placé.

Une micro-trahison de plus.

Un sourire de façade.

Et là…

Vous sentez que ça y est.

Ça déborde.

Mais ce n’est pas elle, la goutte, le vrai problème.

C’est le vase.

Ce vase qu’on a laissé se remplir

 Pendant des mois,

Des années parfois,

Au nom de l’amour, du compromis,

 De la paix, du pardon,

Ou pire : au nom de l’espoir que ça change.

Ce vase, c’est nous.

Notre seuil de tolérance.

Notre capacité à nous trahir.

Notre refus de mettre une limite claire.

Notre besoin d’être aimé, quitte à être écrasé.

Alors cette goutte-là,

Ce n’est pas une ennemie.

C’est une alliée.

Elle vous libère.

Elle montre que c’est terminé.

Que l’illusion ne tient plus.

Que le mensonge ne passe plus.

Que votre système d’alerte s’est enfin réveillé.

Alors ne maudissez pas la goutte.

Remerciez-la.

Elle est le signal.

Le dernier.

Le bon.

Celui qui dit :

Maintenant, tu te choisis.


Rafael Arieli