La goutte d’eau qui fait déborder le vase,
c’est rarement la plus grosse.
C’est
souvent la plus discrète.
La plus
sournoise.
Celle que
personne ne voit.
Celle qui
arrive après des centaines d’autres,
Acceptées,
tolérées, refoulées.
Elle
arrive un jour comme un rien.
Une
phrase en trop.
Un oubli
qui pique.
Un
silence mal placé.
Une
micro-trahison de plus.
Un
sourire de façade.
Et là…
Vous
sentez que ça y est.
Ça
déborde.
Mais ce
n’est pas elle, la goutte, le vrai problème.
C’est le
vase.
Ce vase
qu’on a laissé se remplir
Pendant des mois,
Des
années parfois,
Au nom de
l’amour, du compromis,
De la paix, du pardon,
Ou pire :
au nom de l’espoir que ça change.
Ce vase,
c’est nous.
Notre
seuil de tolérance.
Notre
capacité à nous trahir.
Notre
refus de mettre une limite claire.
Notre
besoin d’être aimé, quitte à être écrasé.
Alors
cette goutte-là,
Ce n’est
pas une ennemie.
C’est une
alliée.
Elle vous
libère.
Elle
montre que c’est terminé.
Que
l’illusion ne tient plus.
Que le
mensonge ne passe plus.
Que votre
système d’alerte s’est enfin réveillé.
Alors ne
maudissez pas la goutte.
Remerciez-la.
Elle est
le signal.
Le
dernier.
Le bon.
Celui qui
dit :
Maintenant,
tu te choisis.
Rafael
Arieli