Les vrais
hommes, putain.
Ceux qui
ne bavassent pas.
Ils
regardent. Ils observent.
Et quand
il faut partir,
Ils
s’éloignent sans faire de bruit,
Sans
larmes, sans scène, sans foutaise.
Les pieds
bien ancrés dans la glaise,
Mais les
yeux, eux, se perdent parfois dans les étoiles.
Parce
qu’ils savent que rêver, ça n’abîme pas.
Ça
soigne.
Un whisky
mental, une caresse dans le néant.
Ils sont
peut-être des loups.
Pas des
clébards. Des loups.
Et comme
les loups,
Ils ne
s’attachent qu’à une seule louve dans cette vie de merde.
Mais
quelle louve…
Quelle
putain de femelle.
On n’aime
pas toutes les femmes.
Faut pas
déconner.
Certaines
brillent.
L’Exception.
Celles
qui vous regardent, et soudain,
Vous
n’êtes plus ce raté du fond de la classe,
Vous êtes
un roi, un poète, un guerrier.
Invincible.
Celle-là
vous redresse, vous polit,
Vous rend
meilleur sans rien dire.
Elle
calme vos tempêtes,
Juste en
posant la main sur votre dos.
Et puis
il y a les autres.
Le défilé
sans saveur,
Le rayon
discount de l’amour,
Promo
permanente sur le vide.
Des
copies floues de ce qu’on croyait désirer.
Aucune
âme, aucun feu.
Rien.
Alors
ouais, à choisir,
Mieux
vaut rester peinard,
Un bon
bouquin dans une main,
Un vieux
Coltrane dans les oreilles,
Le chat
sur les genoux,
Le clebs
à vos pieds,
Et un
bourbon dans le verre.
Je ne
comprendrai jamais ces mecs
Qui
flippent à l’idée d’être seuls.
Qui se
jettent sur la première jupe venue,
Comme on
saute sur un plat réchauffé.
Ou pire :
qui retournent chez leur ex
Comme on
retourne une clope froide.
De
voiture d’occase en voiture d’occase,
Et
toujours la même panne au fond du moteur.
Triste
vie, ouais.
Triste
mec.
Mais
chacun son naufrage.
Une simple réflexion partagée,
Signé Ours du Forez
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Aout 2025