jeudi 7 août 2025

Hommage à nos Pompiers : les Gardiens du Feu

 







 Hommage à nos Pompiers : les Gardiens du Feu

Pendant que certains comptent leurs vues sur YouTube, 

Que d'autres tapent dans un ballon sous les feux des projecteurs,

 Eux avancent dans les flammes.

Sans caméra. Sans million. Sans standing ovation.

Juste leur casque, leur courage… 

Et la chaleur brûlante de l'enfer sur leur dos.

 

Depuis des mois, ils se battent.

Contre des incendies sans fin, 

Contre des hectares de nature réduits

 En cendres, contre un vent qui souffle

 Toujours du mauvais côté.

Ils montent au front pendant que d’autres parasites 

Les caillasse  dans leur cité pour casser, insulter, caillasser.

Eux, ils ramassent les blessés. Ils réconfortent. Ils sauvent.

Et parfois… ils tombent.

 

Des villages entiers sont rayés de la carte.

Des forêts millénaires partent en fumée.

Des animaux, piégés, hurlent et brûlent

 Sans que personne ne les entende.

Des familles pleurent leurs souvenirs,

 Leurs maisons, leurs terres…

Et au milieu de ce chaos incandescent,

 Il y a ces femmes et ces hommes.

Pompiers professionnels ou volontaires, 

Mains calleuses et regards fatigués,

Qui n’attendent ni gloire ni salaire à six chiffres.

 

Ils éteignent ce que l’humanité allume.

Ils réparent ce que l’inconscience détruit.

Et pourtant…

Combien sont mal payés, 

Mal protégés, 

Parfois méprisés ?

Combien rentrent chez eux avec le goût

 De la suie dans la gorge

 Et celui de l’ingratitude en travers du cœur ?

 

On devrait leur bâtir des statues.

On devrait leur donner ce qu'on donne à un influenceur

 Pour un simple placement de produit.

Car ce qu'ils placent, eux, 

Ce sont leurs vies au bord du gouffre,

Leurs nuits blanches, leur peau, leur foi en l’humain.

 

Et dans le ciel, d'autres anges veillent.

Ce sont les pilotes de Canadair, ces funambules de la cendre,

Qui rasent les reliefs, plongent dans les lacs,

 Puis larguent la vie depuis les nuages.

Chaque vol est une danse avec la mort.

Chaque passage peut faire la différence

 Entre un hameau sauvé et une tragédie.

 

Mais voilà la honte.

Sur 8 Canadairs, seuls 4 en état de vol.

Un pays entier dépend de quatre avions.

Et les gouvernements — de droite ou de gauche, peu importe —

Font mine de découvrir le feu chaque été.

On devrait en avoir 20, 30, 50, prêts à décoller à la moindre alerte.

 

Dans l’Aude, si 15 avions avaient tourné sans relâche,

le bilan serait peut-être un autre.

Mais on coupe les budgets. On délègue au privé. 

On attend que ça brûle.

Et quand viendra l'été noir,

Quand le vent soufflera fort sur une terre desséchée,

Ce n’est pas une région qui partira en fumée,

C’est tout un pays.

 

Alors oui, mille fois oui :

Merci à vous, femmes et hommes du feu,

vous qui sauvez quand l’État abandonne.

Merci aux pilotes, aux mécaniciens, aux volontaires.

Vous êtes les héros d’un monde qui oublie ce que veut dire : le devoir.



Alors Total respect 

Alors merci les Gars les Filles 

Merci pour chaque arbre sauvé, chaque maison

 Préservée, chaque vie arrachée aux flammes.

Merci d’être là, quand tout s'effondre.

Vous êtes les derniers remparts d’une humanité

 qui oublie trop souvent qui sont ses vrais héros.