Vous
m’offrez la cité…
Je
préfère les bois
Car je
trouve, voyant
Les hommes que vous êtes,
Plus de
cœur aux rochers,
Moins de
bêtise aux bêtes
Victor
Hugo
La Fatigue du Monde
Plus
j’avance, plus je comprends
Ceux qui
se tirent dans les bois.
Pas pour
fuir le monde.
Pas parce
qu’ils sont devenus
Fous invivable ou sauvages.
Mais
parce qu’un jour, la fatigue
Devient
plus lourde que la valise.
La
fatigue des gens.
Des
villes.
Du bruit
Du stress
De la
haine
De la
comédie du paraître.
Tu finis
par préférer le vent dans
Les branches à la voix des hommes.
Tu
préfères un silence plein à une conversation vide.
Tu n’as
plus envie de prouver quoi que ce soit à personne.
Ni
d’avoir raison.
Ni
d’avoir tort.
Juste
être là.
Y’a un
âge où tu piges que la paix,
Ça ne se
trouve pas entre deux feux rouges,
Ni dans
un verre entre deux abrutis qui refont le monde.
La paix,
tu la gagnes dans le froid du matin,
Quand le
lac fume comme une vieille clope.
Dans le
souffle des pins,
Dans la
terre mouillée qui te colle aux bottes,
Dans ce
silence brut qui t’arrache les masques.
Dans la
forêt, y’a rien à impressionner.
Pas de
rôle à jouer.
Juste
toi, tes pensées,
Et
quelque chose de plus grand, de plus vrai,
Qui te
rappelle que t’es vivant et que ça suffit.
On
appelle ça vieillir.
Moi
j’appelle ça enfin respirer.
© copyright Ours du Forez
Novembre 2025
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