La vie ne
te prépare pas aux coups silencieux, ceux qui ne se voient pas venir et qui,
sans avertir, bouleversent tous tes repères. Elle ne t’apprend pas à dire adieu
quand tu n’en as pas envie, à lâcher ce que tu aimes ou à accepter les
cicatrices que personne d’autre ne comprend. Nous grandissons avec l’idée que
les réponses seront toujours là, mais la vérité, c’est qu’il arrive souvent que
tu marches dans l’obscurité, tâtonnant avec peur et espoir.
La vie ne
te prépare pas au chaos de l’âge adulte, à ces nuits où l’insomnie est ton seul
compagnon, ou à ces journées où l’incertitude pèse plus lourd que l’espoir. Il
n’existe pas de manuel pour savoir comment gérer l’échec, comment supporter les
pertes, ni comment faire face à la solitude au milieu d’une foule.
Elle ne
te prépare pas non plus aux moments de pure joie, ces instants si parfaits
qu’ils font presque mal tant ils sont éphémères. Elle ne t’avertit pas que le
temps s’envole quand tu aimes, que les rires d’aujourd’hui peuvent devenir les
souvenirs que tu désires le plus demain.
Mais
peut-être que, finalement, ce qui est le plus précieux, c’est que la vie ne te
prépare pas, car dans son imprévisibilité, elle t’oblige à grandir. Chaque
chute, chaque larme, chaque sourire inattendu te façonne. Au final, la vie
n’est pas faite pour que tu sois prêt, mais pour que tu apprennes en chemin,
construisant tes propres réponses et trouvant de la beauté même dans le
désordre.
Luna Azul