Au début,
je n’y croyais pas, mais c’est vrai :
"Avoir
un chien, ça change tout", dis-je, en contemplant
la
lumière se refléter sur la vieille laisse suspendue à la porte.
Au début,
ce n’est qu’un chien, te répètes-tu.
Une
responsabilité de plus dans un monde qui demande déjà trop.
Mais peu
à peu, ils trouvent leur chemin vers toi.
Ils te
révèlent des parties de toi-même
Dont tu
ignorais l’existence.
Les
parties tendres. Les parties patientes.
Celles
qui avaient besoin de quelqu’un
Simplement
assis à côté, sans rien attendre en retour.
Tu le
ressens surtout les jours où la vie pèse trop lourd.
Ils sont
là, silencieux, te regardant comme si tu valais encore quelque chose,
Même
quand toi-même tu n’en es plus si sûr.
Ils
t’apprennent à avancer, non par des mots
Ou de
grands gestes,
Mais
juste par leur présence, stable, constante,
Inaltérable
face aux tempêtes que tu traverses.
Et c’est
là toute la différence.
Ils ne te
réparent pas, mais ils te rappellent
que
peut-être tu n’as pas besoin d’être réparé.
Que
peut-être l’amour, sous sa forme la plus simple,
est tout
ce dont tu as besoin pour redevenir humain.
Et c’est
un amour qu’on n’oublie pas.
Un amour
qui reste avec toi
Bien
après qu’ils soient partis…
Paul
Gérard