Extrait
du roman Les Ombres du Foyer
— Tu dois
choisir, Élise. Moi ou ce chien.
Sa voix
était froide, tranchante, sans appel. Assise sur le bord du lit, une main
glissée dans la fourrure soyeuse de Nox, son fidèle compagnon, Élise sentit son
cœur se serrer. Comment pouvait-il lui demander une telle chose ?
— Ce
n’est qu’un chien, bon sang ! reprit Julien en passant une main agacée dans ses
cheveux.
Élise
releva la tête, ses yeux brillants de larmes.
— Non, ce
n’est pas "qu’un chien". C’est lui qui a séché mes larmes quand tu
rentrais tard. Lui qui m’a tenu compagnie dans cette maison vide. Lui qui n’a
jamais cessé d’être là, fidèle, aimant, sans condition.
Julien
secoua la tête, exaspéré.
— Donc,
tu préfères un chien à ton mari ?
Le
silence tomba, pesant. Élise posa enfin la question qu’elle n’avait jamais osé
formuler :
— Et toi,
tu me demandes de choisir entre mon bonheur et ton égo ?
Julien ne
répondit pas. Il détourna le regard, comme s’il n’y avait plus rien à dire.
Cette nuit-là, Élise dormit avec Nox, comme toujours. Mais au matin, elle fit
ses valises.
Car un
homme qui n’acceptait pas son amour pour son chien ne méritait pas son amour
tout court
Texte source internet