"Un jour, on me demanda :
« Quelle fut la plus grande douleur que tu aies eu à
porter ? »
Je
répondis : « Celle que nul ne peut voir – la douleur de l’âme. Celle que
personne ne comprend, en laquelle personne ne croit. Une douleur sans remède,
qui ne vous achève pas mais vous condamne à survivre, à endurer encore et
encore.
Car lorsqu’une
âme est blessée, elle le demeure à jamais. On peut croire qu’elle s’est
apaisée, qu’elle a guéri... mais il suffit d’un seul souvenir pour que la plaie
se rouvre, béante, comme si jamais elle n’avait cessé de saigner".