Histoires & Réflexions : Sagesse du Temps
"Certaines histoires résonnent comme des échos du passé, d'autres ouvrent les portes de notre avenir. Ici, chaque récit porte une leçon, une réflexion, une invitation à méditer sur la vie et nos choix. Prenez le temps de les savourer, de les comprendre et peut-être d'y trouver une part de votre propre vérité."
Un jour,
un petit rat, curieux et discret, observa à travers un trou dans le mur. Il vit
le fermier ouvrir un paquet sous le regard attentif de sa femme. Son cœur se
serra lorsque l’homme en sortit… une tapette à souris. Pris de panique, il
s’élança prévenir ses compagnons de la ferme.
— "Une tapette à souris ! Il y a une tapette à souris dans la maison !"
Cria-t-il, affolé.
Le
poulet, affairé à picorer le sol, leva la tête et gloussa :
—
"Je suis navré pour toi, mais cela ne me concerne en rien."
Désespéré,
le rat courut vers l’agneau. Celui-ci haussa les épaules avec indifférence :
—
"Je compatis, petit, mais ce n’est pas mon problème."
Le rat
porta alors son espoir vers la vache, mais elle le regarda avec un sourire
moqueur :
—
"Une tapette à souris ? Allons donc ! En quoi cela pourrait-il bien
m’inquiéter ?"
Le cœur
lourd et l’âme désemparée, le rat rentra chez lui.
Cette
nuit-là, un claquement sec retentit dans l’obscurité. La tapette s’était
refermée. Tremblant, le rat s’approcha et découvrit que l’engin n’avait pas
capturé un simple morceau de fromage… mais la queue d’un serpent venimeux. Se
tordant de douleur et de rage, la créature blessa grièvement la femme du
fermier.
Pour
tenter de la soigner, son époux lui prépara une soupe nourrissante et tua le
poulet. Mais les jours passèrent, et l’état de la fermière ne s’améliora pas.
Les voisins, inquiets, vinrent la veiller. Afin de les nourrir, le fermier
abattit l’agneau.
Hélas,
malgré tous les soins, la femme finit par succomber. Alors, pour couvrir les
frais des funérailles, le fermier n’eut d’autre choix que de vendre la vache.
Morale :
Lorsqu’un être souffre et cherche de l’aide, ne détourne pas le regard sous
prétexte que son malheur ne te concerne pas. Tout ce qui touche un seul d’entre
nous finit par nous atteindre tous.
Souviens-toi
: Celui qui ne vit pas pour servir ne sert pas à vivre. Le monde ne souffre pas
tant de la cruauté des méchants que de l’indifférence des justes. Cultive
l’empathie, car en tendant la main aux autres, c’est aussi à toi-même que tu
viens en aide.