jeudi 24 avril 2025

L’espérance, cette lumière fragile mais Tenace

 



Échos d’une citation


L’espérance, cette lumière fragile mais tenace


“L'espoir est important

Car il peut rendre le moment présent

Moins difficile à supporter.

Si nous croyons que demain sera meilleur,

Nous pouvons supporter

Une épreuve aujourd'hui.”


 Thich Nhat Hanh

 

Il est des matins où l’on n’ouvre les yeux que par inertie, sans réelle envie. Des jours où le corps tient debout, mais où l’âme vacille. Dans ces instants-là, il ne reste parfois qu’un souffle, un mot, une vibration légère dans le fond du cœur : l’espoir.

 

Ce n’est ni un mot creux, ni une illusion. L’espoir est cet élan qui empêche de sombrer, cette fragile lumière qui transperce la brume de nos peurs. Il n’a pas besoin d’être flamboyant. Il suffit qu’il soit là. Qu’il existe.

Quand tout chancelle — une maladie incurable, un effondrement psychique, ou cette pensée noire qu’on n’ose avouer — c’est lui qui, silencieusement, fait barrage.

 

J’ai croisé des regards perdus, des corps affaiblis, des volontés brisées… mais aussi cette étincelle. Parfois minuscule. Pourtant, elle résistait. L’espoir que demain pourrait être un peu moins dur. L’idée que peut-être, ça passera.

Et cette simple croyance, aussi fragile soit-elle, suffit souvent à affronter aujourd’hui.

 

Thich Nhat Hanh ne dit pas qu’il faut ignorer la douleur du présent. Au contraire. Il nous invite à l’embrasser avec une douceur lucide, tout en gardant dans un coin du cœur cette boussole tournée vers un avenir plus doux.

 

L’espoir n’efface pas la nuit, mais il laisse entrevoir l’aurore. Il ne supprime pas la souffrance, mais il l’inscrit dans un mouvement. Une traversée. Il ne promet rien… et c’est justement pour cela qu’il est si précieux. Il ne garantit pas, il suggère. Et c’est parfois suffisant.

 

Dans nos montagnes d’Auvergne, quand le brouillard descend sur les sapins et que la nuit paraît longue, il suffit parfois d’un rayon de lune, d’un crissement de lézard, d’un chant discret d’insecte pour se rappeler que la vie poursuit son œuvre. Silencieuse. Persistante. Comme l’espoir.

 

Une simple réflexion partagée, signé Ours du Forez