lundi 28 avril 2025

Ne me dis jamais 'Quand on veut, on Peut

 





" Ne me dis jamais 'Quand on veut, on peut', 

Car tu n'as pas idée de combien j'ai voulu… 

Et combien cela fut impossible." 


Charles Bukowski 



Ils aiment te balancer leurs slogans comme des certitudes.


"Quand on veut, on peut."


Comme si ta vie entière se résumait à un manque de volonté. Comme si ta sueur, tes nuits blanches, ton courage, ta foi, ne comptaient pas. Comme si ceux qui échouent étaient juste des paresseux en costume de victime.

 

La vérité, c’est que vouloir ne suffit pas.


La vérité, c’est que si tu nais du mauvais côté de la barrière, si tu n’as pas les bons parents, les bons codes, les bons visages, alors tu vas devoir ramer à contre-courant pendant que d’autres surfent sans même toucher l’eau.

 

L’argent est le premier mur.

Le réseau est la deuxième barrière.

La chance, ce foutu facteur X, te passe sous le nez sans te regarder.

La confiance en soi, le culot ? Pas donné à tout le monde. Ils poussent mieux sur les terres fertiles que sur les sols brûlés par la misère ou le doute.

 

Et même quand tu as tout ça — quand tu as bossé, que tu t'es battu, que tu as espéré, que tu as tout risqué — parfois, la porte reste fermée. Sans raison. Juste parce que le monde n'est pas un foutu tableau d'honneur mais un jeu truqué où certains jettent les dés pipés avant même que tu puisses t'asseoir.

 

Alors non. Ne viens pas me dire que vouloir, c’est pouvoir.

Parfois vouloir, c’est juste se briser contre un mur

 En sachant très bien qu'il ne bougera pas.

 

Mais ce qui compte, c’est que tu aies voulu.

Avec tes tripes. Avec ton cœur.

Parce qu'au fond, continuer à vouloir dans un monde qui t'écrase, c’est peut-être la seule forme de victoire qui vaille encore quelque chose.

 


Une simple réflexion partagée, signé Ours du Forez.