" Ne me dis jamais 'Quand on veut, on peut',
Car tu n'as pas idée de combien j'ai voulu…
Et combien cela fut impossible."
Charles Bukowski
Ils
aiment te balancer leurs slogans comme des certitudes.
"Quand
on veut, on peut."
Comme si
ta vie entière se résumait à un manque de volonté. Comme si ta sueur, tes nuits
blanches, ton courage, ta foi, ne comptaient pas. Comme si ceux qui échouent
étaient juste des paresseux en costume de victime.
La
vérité, c’est que vouloir ne suffit pas.
La
vérité, c’est que si tu nais du mauvais côté de la barrière, si tu n’as pas les
bons parents, les bons codes, les bons visages, alors tu vas devoir ramer à
contre-courant pendant que d’autres surfent sans même toucher l’eau.
L’argent
est le premier mur.
Le réseau
est la deuxième barrière.
La
chance, ce foutu facteur X, te passe sous le nez sans te regarder.
La
confiance en soi, le culot ? Pas donné à tout le monde. Ils poussent mieux sur
les terres fertiles que sur les sols brûlés par la misère ou le doute.
Et même
quand tu as tout ça — quand tu as bossé, que tu t'es battu, que tu as espéré,
que tu as tout risqué — parfois, la porte reste fermée. Sans raison. Juste
parce que le monde n'est pas un foutu tableau d'honneur mais un jeu truqué où
certains jettent les dés pipés avant même que tu puisses t'asseoir.
Alors
non. Ne viens pas me dire que vouloir, c’est pouvoir.
Parfois vouloir, c’est juste se briser contre un mur
En sachant très bien qu'il ne
bougera pas.
Mais ce
qui compte, c’est que tu aies voulu.
Avec tes
tripes. Avec ton cœur.
Parce
qu'au fond, continuer à vouloir dans un monde qui t'écrase, c’est peut-être la
seule forme de victoire qui vaille encore quelque chose.
Une
simple réflexion partagée, signé Ours du Forez.