mardi 8 avril 2025

On roulait doucement. On prenait le Temps.

 





Retour en 1955 – Quand faire le plein était un vrai moment de vie

 

Une petite 2CV couverte de poussière s’arrête dans un virage, quelque part sur une route oubliée du Cantal. Devant elle, une station-service d’un autre temps, avec sa pompe manuelle et son gérant en bleu de travail, casquette vissée sur la tête. Le silence de la campagne est seulement troublé par le cliquetis du pistolet à essence et le souffle léger du vent dans les sapins.

 

Il n’y avait ni GPS, ni climatisation. Juste une carte Michelin froissée sur le siège passager, le parfum des foins coupés, et ce vent de liberté qui entrait par les vitres entrouvertes.

 

La Deudeuche, vaillante compagne de route, baladait les familles à travers les paysages vallonnés, entre fermes isolées et clochers d’églises. À l’arrière, un panier en osier débordant de pain frais, de rillettes et de bouteilles en verre, prêt pour un déjeuner sur l’herbe.

 

On roulait doucement. On prenait le temps.


C’était l’art de voyager à la française : 

Sincère, modeste, et profondément humain.