jeudi 10 avril 2025

On s’éloigne de tout le Monde.

 








Ce n'est pas faux : à force d’être déçu, on s’éloigne de tout le monde.

Mais au fond, ce n’est pas seulement les gens qu’on quitte.

C’est le monde lui-même qu’on regarde s’effondrer, en silence, avec lassitude.

La connerie a pris le pouvoir, sous toutes ses formes : wokisme qui divise au lieu d’unir, fanatismes religieux qui tuent au nom de leur dieu, imbéciles qui se donnent des airs de sauveurs pendant qu'ils piétinent ce qui reste de bon sens.

Comment se sentir encore à sa place là-dedans ?

 

Même l’amour est devenu risqué.

Aujourd'hui, pour passer une simple nuit d’amour — ou même oser prendre l'ascenseur avec une femme — mieux vaut faire signer un contrat en trois exemplaires, avec huissier à la clé.

Romantique, non ?

Un vrai tueur de sentiments, un vrai enterrement de la spontanéité.

À ce tarif-là, mieux vaut encore se faire moine… sans oublier d'engager un avocat, au cas où.

 

Et pendant que tout ça s'effondre, certains persistent à faire des enfants, comme si l'avenir n'était pas déjà en cendres.

J’ai peur pour eux.

Dans vingt-cinq ans, qu'est-ce qu'il restera ?

Une planète défigurée, des cerveaux lavés, et des âmes perdues, trop fatiguées pour se souvenir même de ce qu'aimer voulait dire.

 

Alors oui...

Le vrai bonheur aujourd'hui, c'est la quiétude.

C'est la montagne, les forêts, une petite maison simple, remplie de livres, de disques, d’un écran pour quelques bons films — là où l'on peut encore rêver.

C’est aussi prendre soi-même la plume, partager son ressenti, laisser une trace sincère, comme ici sur ce blog.

C’est la compagnie d’un chat, de quelques chiens, et surtout, le calme.

Loin du vacarme des gens, loin de leur folie.

 

Et pour ceux qui vivent au bord de la mer, le bonheur, c'est peut-être un bon vieux voilier, un deux-mâts solide, pour s'évader sur l'étendue infinie, retrouver un peu de liberté entre ciel et eau.

Montagne ou océan, peu importe : l’essentiel est d’avoir encore un coin de monde à soi, loin de la bêtise.