mercredi 23 avril 2025

Travailler hier et aujourd’hui : La comparaison sincèrement qui Tue

 




Travailler hier et aujourd’hui : la comparaison sincèrement qui Tue

 

Il est temps de mettre un terme à cette vieille rengaine qui traîne dans les repas de famille, sur les plateaux télé, dans les bouches usées de ceux qui n’ont pas ouvert les yeux depuis trente ans :

« Avant, on bossait dur. Aujourd’hui, ils se plaignent pour rien. »

 

Pardon, mais on parle de quelle époque, exactement ? Celle où on pointait à 8h, où le patron connaissait ton prénom, où tu bossais dur, oui, mais avec une stabilité, un salaire décent, une retraite à l’horizon, et des perspectives de promotion ? Très bien. On vous l’accorde.


Mais aujourd’hui, ce n’est plus la même guerre.

 

Travailler en 2025, c’est s’exposer à un stress permanent.

Le stress de perdre son job du jour au lendemain, parce que la boîte délocalise, parce qu’un tableau Excel a dit que tu coûtais trop cher, parce qu’un algorithme décide que tu n’es plus rentable.

Le stress de ne pas trouver de logement à proximité, et de se prendre une amende en allant bosser, parce que ta vieille voiture n’est pas assez verte pour la ville.

Le stress de finir tard, de sortir seule dans la nuit noire de l’hiver, en espérant ne pas se faire agresser dans un parking désert – surtout quand on est une femme.

Le stress de devoir toujours sourire, toujours être “agile”, toujours répondre “ça va” quant à l’intérieur, tout s’effondre.

 

Oui, aujourd’hui, on bosse peut-être sept heures sur le papier. Mais on en passe dix à gérer la pression, les objectifs absurdes, les deadlines irréalistes, les outils qui changent tous les trois mois, les réunions vides de sens.

Et quand on craque ? On s’entend dire qu’on est fragile. Qu’on n’a pas la “résilience” d’avant.

 

Mais vous vous êtes demandé pourquoi les burn-out explosent ?


Pourquoi les gens s’effondrent ? Pourquoi les anxiolytiques se vendent par palettes, pourquoi les jeunes – et moins jeunes – fuient dans les drogues, dans les calmants, dans tout ce qui peut juste leur faire oublier un instant cette tension constante ?

 

Alors non. Ce n’est pas “plus simple” aujourd’hui. Ce n’est pas “plus confortable”. C’est juste différent, plus insidieux, et souvent plus cruel.

 

À ceux qui osent encore minimiser cette souffrance moderne, je dis : ouvrez les yeux. Notre époque n’était pas un enfer, elle avait même ses privilèges. Et celle-ci mérite le respect, elle aussi. Pour tous ceux qui continuent, malgré tout, à tenir debout.