Édito du
1er Mai – Travailler plus… Pour vivre quand ?
En ce 1er
mai, jour férié, jour de pause, certains râlent déjà. Leur boulangerie est
fermée, ils n’ont pas leur baguette du jour. Incroyable ! Mais personne ne
pense à acheter un pain de campagne la veille, qui se garde trois jours, ou
même à congeler du pain, comme on le fait depuis toujours à la campagne. Non,
anticiper, s’adapter, c’est trop demander.
Ces mêmes
râleurs, bien souvent, s’indigneraient si on les forçait à aller bosser un jour
férié. Pourtant, à l’opposé, d’autres s’obstinent à travailler coûte que coûte
: les commerçants trop cupides pour lever le pied un jour dans l’année,
persuadés que chaque minute non facturée est une perte irréparable.
Mais que penseront ils, ces commerçants acharnés, à 65 ans ? S’ils y arrivent d'ailleurs, sans être
balayés avant par un cancer, un burn-out ou un coup de couteau ? Repensent-ils
un jour à toutes ces occasions manquées : un déjeuner avec leurs enfants, une
promenade avec un e ami e, une parenthèse d’amour ?
Et
pendant ce temps, la nature, elle, savoure. Moins de voitures, moins de bruit,
moins de stress. Elle vous remercie à sa façon. Mais l’homme, lui, continue de
croire qu’il peut tout maîtriser, jusqu’à ses jours de repos.
Alors
soyons raisonnables. Une fois n’est pas coutume. Le 1er mai n’est pas une
journée comme les autres : c’est un symbole, un hommage, un droit arraché par
des luttes. Respectons-le. Pour nous. Pour les autres.
Et
surtout, n’oublions pas de célébrer aussi la joie d’être vivant.
Je vous
offre un brin de muguet virtuel, avec toute la tendresse qu’il contient. Que
cette Fête du Travail vous soit douce et reposante. Profitez de ce long
week-end, de ces 4 jours volés au vacarme du monde.
Prenez
soin de vous. Vive le 1er mai.
"La
fête du Travail fut créée parce qu'on n'osait pas fêter le repos."
Robert
Sabatier, Le livre de la déraison souriante (1991)
Une
simple réflexion partagée,
Signé
Ours du Forez