lundi 26 mai 2025

Elle ne court plus après la balle comme Avant

 




Elle ne court plus après la balle comme avant. 

Aujourd’hui, elle la regarde

 rouler sur l’herbe avec des yeux sages 

et vieillis, puis elle me jette un

 regard, comme pour dire : 

« J’ai joué à ce jeu toute une vie. »

Ses pattes, autrefois si vives, 

avancent maintenant avec précaution. 

Son visage, autrefois plein de malice, 

est maintenant parsemé de gris.

Mais si tu écoutes vraiment tu entendras 

l’écho de mille aboiements

 joyeux, et le bruit léger de ses pattes 

qui dansaient autrefois dans les

 champs comme le vent.

Aimer un vieux chien, c’est aimer profondément

 tout en sachant que le temps file entre

 tes doigts comme du sable.

Chaque jour est un cadeau discret, enveloppé de soupirs

 doux et de battements de queue lents.

Elle ne bondit peut-être plus pour m’accueillir à la porte,

 mais elle se serre davantage contre moi quand je m’assois.

Son corps faiblit, mais son amour, lui, n’a jamais vacillé.

Il y a une beauté sacrée dans sa tranquillité d’aujourd’hui.

Dans la façon dont elle pose sa tête sur mon pied, 

comme pour s’ancrer à la vie que nous avons partagée.

Dans la manière dont ses yeux devenus troubles 

cherchent encore les miens, avec une dévotion

 que le temps ne peut ternir.

Elle n’a plus besoin de courir.

Elle a déjà couru à mes côtés à travers

 toutes les saisons de ma vie dans 

 les chagrins et les joies, durant les nuits

 longues et les matins lumineux.

Ça a été une vie extraordinaire.

Une vie de loyauté sans condition, 

de rires face aux traces boueuses

 sur le sol propre, de réconfort 

dans les heures les plus sombres.

Elle m’a offert sa jeunesse, 

sa force, son cœur et maintenant,

 même en ralentissant, 

elle m’offre encore son courage silencieux.

Elle est peut-être vieille. 

Elle est peut-être fatiguée.

Mais elle n’a pas fini d’aimer. Pas encore.

Et je l’aimerai farouchement jusqu’à

 son dernier souffle  et bien au-delà.

Parce que lorsqu’on aime un vieux chien, 

on le porte avec soi  toujours 

 dans chaque battement de cœur apaisé,

 chaque souvenir doux, 

chaque pas en avant.


 Auteur inconnu source internet