Elle ne court plus après la balle comme avant.
Aujourd’hui, elle la regarde
rouler sur l’herbe avec des yeux sages
et vieillis, puis elle me jette un
regard, comme pour dire :
« J’ai joué à ce jeu toute une vie. »
Ses pattes, autrefois si vives,
avancent maintenant avec précaution.
Son visage, autrefois plein de malice,
est maintenant parsemé de gris.
Mais si tu écoutes vraiment tu entendras
l’écho de mille aboiements
joyeux, et le bruit léger de ses pattes
qui dansaient autrefois dans les
champs comme le
vent.
Aimer un vieux chien, c’est aimer profondément
tout en sachant que le temps file entre
tes doigts comme du sable.
Chaque jour est un cadeau discret, enveloppé de soupirs
doux et de battements de queue
lents.
Elle ne bondit peut-être plus pour m’accueillir à la porte,
mais elle se serre
davantage contre moi quand je m’assois.
Son corps
faiblit, mais son amour, lui, n’a jamais vacillé.
Il y a
une beauté sacrée dans sa tranquillité d’aujourd’hui.
Dans la façon dont elle pose sa tête sur mon pied,
comme pour s’ancrer à la vie que
nous avons partagée.
Dans la manière dont ses yeux devenus troubles
cherchent encore les miens, avec une dévotion
que le temps ne peut ternir.
Elle n’a
plus besoin de courir.
Elle a déjà couru à mes côtés à travers
toutes les saisons de ma vie dans
les chagrins et les joies, durant les nuits
longues et les matins lumineux.
Ça a été
une vie extraordinaire.
Une vie de loyauté sans condition,
de rires face aux traces boueuses
sur le sol propre, de réconfort
dans les heures les plus sombres.
Elle m’a offert sa jeunesse,
sa force, son cœur et maintenant,
même en ralentissant,
elle m’offre encore son courage silencieux.
Elle est peut-être vieille.
Elle est peut-être fatiguée.
Mais elle
n’a pas fini d’aimer. Pas encore.
Et je l’aimerai farouchement jusqu’à
son dernier souffle et bien au-delà.
Parce que lorsqu’on aime un vieux chien,
on le porte avec soi toujours
dans chaque battement de cœur apaisé,
chaque souvenir doux,
chaque pas en avant.
Auteur inconnu source internet