"Soldes,
merde et foutaises"
On est en
plein dans la saison des soldes.
Les gens
courent comme des chiens affamés,
Prêts à
sauter sur des fringues qu’ils ne mettront jamais,
Sur des
gadgets qui finiront leur vie sous la poussière,
Au fond
d’un placard ou d’un garage déjà trop plein.
Et
pendant ce temps,
Des
pauvres crèvent de froid sans manteau,
Des
familles se serrent autour d’un vieux frigo à l’agonie
Et des
gosses bouffent du riz blanc trois fois par jour.
Mais eux,
Ils
achètent.
Encore.
Toujours.
Comme si
posséder plus allait combler ce vide
Qu’ils traînent en eux depuis toujours.
Comme si
les promos allaient sauver leur âme.
Putain,
mais pourquoi ?
Pourquoi,
Diable, les gens achètent ces conneries ?
Pourquoi
ils bossent comme des esclaves,
Se
prostituent pour quelques heures de RTT,
Filent
leur sueur, leur santé mentale,
Leur
jeunesse,
Au
patronat et à ses mensonges ?
Comment
peut-on être aussi con ?
Dépenser
son fric,
Gagné à
la sueur de son front,
Dans des
trucs inutiles,
Fabriqués
à l'autre bout du monde,
Par
d’autres esclaves invisibles.
T’as des
mecs avec dix bagnoles qui rouillent dans la cour.
Et
d’autres qui pleurent parce qu’ils peuvent plus aller bosser,
Leur
caisse est morte, et le garage est à 30 bornes.
Mais le
système te dit : “Achète. Consomme. Sois heureux.”
Et tu dis
oui.
Tu dis
merci.
La pub
est partout.
Elle te
colle à la peau.
Elle te
murmure que t’es moche sans leurs crèmes,
Pauvre
sans leur montre,
Raté sans
leur frigo américain.
Et tu
l’écoutes.
Tu gobes.
Comme un
con.
En 2024,
on a battu un record en France :
42
articles d’habillement neufs par personne.
Quarante-deux.
Même
Jésus n’avait pas autant de sandales.
Alors
voilà.
Ne rien
attendre.
Être prêt
à tout.
C’est la
seule façon de pas sombrer.
Plus rien
espérer des autres.
Ne plus
être surpris par leur connerie.
Ne plus
courir après le résultat.
Juste
regarder cette comédie
Avec un
sourire en coin
Et le
cœur un peu blindé.
Une simple réflexion partagée,
Signé Ours du Forez
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