Solitude crue
Je suis
le seul à sentir ce bordel d’émotions qui me traversent.
La joie, la peine, les colères rentrées,
les vieux souvenirs qui collent à la peau.
Personne
d’autre n’a vraiment accès à ce foutoir intérieur.
Ils
peuvent écouter, compatir ou juger — ça change rien.
Je suis seul dans cette foutue carcasse à décider
Ce qui me détruit ou ce qui me
maintient debout.
Seul à
avancer comme je peux. Seul à dire stop quand ça déborde.
Je suis
aussi le seul à protéger mon chien, mon chat.
Eux, ils
comprennent sans les mots.
Ils me
regardent sans attentes, sans hypocrisie.
Ils
savent quand je suis bien, et quand je fais semblant.
Dans un
monde qui pue le faux, eux au moins sentent encore vrai.
Et puis
merde…
Suis-je
le seul à constater que ce pays marche sur la tête ?
Que tout
fout le camp dans l’indifférence générale ?
À m’apercevoir qu’on fonce dans le mur, à pleine vitesse,
Avec le sourire du con
en prime ?
Y’a des
jours où c’est pas si mal d’être seul.
De ne
plus faire partie de cette foire aux abrutis.
De se
déconnecter.
Merci ma
forêt, merci ma montagne.
Vous, au
moins, vous n’avez pas oublié comment respirer.
Et faut
pas rêver : on n’est rien.
Pas un
grain de sable sur cette planète foutue.
On se
réveille sans savoir si on verra le soir.
Et on se
couche sans la moindre certitude de revoir la lumière.
C’est ça
la vérité. Pas les infos, pas les discours, pas les likes.
Alors
ouais, je suis seul.
Mais
libre.
Et parfois, c’est tout ce qu’il reste à sauver.
Une simple réflexion partagée,
Signé Ours du Forez
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