samedi 28 juin 2025

Solitude crue

 






Solitude crue 

 

Je suis le seul à sentir ce bordel d’émotions qui me traversent.

La joie, la peine, les colères rentrées, 

les vieux souvenirs qui collent à la peau.

Personne d’autre n’a vraiment accès à ce foutoir intérieur.

Ils peuvent écouter, compatir ou juger — ça change rien.

Je suis seul dans cette foutue carcasse à décider

 Ce qui me détruit ou ce qui me maintient debout.

Seul à avancer comme je peux. Seul à dire stop quand ça déborde.

 

Je suis aussi le seul à protéger mon chien, mon chat.

Eux, ils comprennent sans les mots.

Ils me regardent sans attentes, sans hypocrisie.

Ils savent quand je suis bien, et quand je fais semblant.

Dans un monde qui pue le faux, eux au moins sentent encore vrai.

 

Et puis merde…

Suis-je le seul à constater que ce pays marche sur la tête ?

Que tout fout le camp dans l’indifférence générale ?

À m’apercevoir qu’on fonce dans le mur, à pleine vitesse,

 Avec le sourire du con en prime ?

Y’a des jours où c’est pas si mal d’être seul.

De ne plus faire partie de cette foire aux abrutis.

De se déconnecter.

Merci ma forêt, merci ma montagne.

Vous, au moins, vous n’avez pas oublié comment respirer.

 

Et faut pas rêver : on n’est rien.

Pas un grain de sable sur cette planète foutue.

On se réveille sans savoir si on verra le soir.

Et on se couche sans la moindre certitude de revoir la lumière.

C’est ça la vérité. Pas les infos, pas les discours, pas les likes.

 

Alors ouais, je suis seul.

Mais libre.

Et parfois, c’est tout ce qu’il reste à sauver.  


Une simple réflexion partagée,

Signé Ours du Forez

© copyright Ours du Forez