samedi 19 juillet 2025

VACANCES FRANÇAISES : CHALEUR, CRÉDIT ET CRÉTINISME

 



VACANCES FRANÇAISES : CHALEUR, CRÉDIT ET CRÉTINISME

 

Ils appellent ça les vacances.

Moi j’appelle ça la grande transhumance des beaufs en claquettes.

Une fois l’an, les métros-boulots-dodos se transforment

 En embouteillages-canicule-camping-club.

Les mômes impatient les disputes des Couples

Et tout ça… Pour la plupart a crédit. Évidemment.

 

Ils vivent déjà les uns sur les autres toute l’année

 Dans leurs clapiers de banlieue, 

Leurs boîtes à sardines verticales, 

Alors pourquoi ne pas prolonger l’expérience ?

Direction la Côte d’Azur — ou ce qu’il en reste.

Là où la mer est plus polluée qu’un évier de station-service,

Où l’huile solaire flotte sur l’eau comme une nappe de mazout,

Où le pain bagnat coûte 9 balles et goûte le plastique tiède,

Et où les mioches hurlent pendant que papa met 

Nostalgie à fond, parce que “ça, c’est de la musique !”



Avant même d’arriver, t’as déjà cramé 150 balles de carburant, 

80 en péages, et mangé un sandwich SNCF qui date du mois dernier,

Un machin caoutchouteux avec un semblant de viande

 Qui ferait pleurer une hyène.

Et tout ça pour quoi ?

Pour poser tes valises dans un "camping"

 A 2800 euros la semaine (moyenne 4 personnes)

N’oublions pas les sorties restos souvenirs made in China

Allez oups  1000 €

Pardon, un village vacances, avec des bungalows blancs collés-serrés

 comme les barres HLM qu’ils ont quittées quelques heures plus tôt.

 

Mais ça, ils trouvent ça chic.

Y’a une piscine avec du monde dedans comme dans une soupe aux microbes.

Y’a des soirées karaoké où Géraldine taille 44 

Braille du Céline Dion avec une voix de porte qui grince.

Y’a Jean-Mi qui rote sa Leffe au babyfoot.

Et surtout : y’a l’impression d’être parti, alors qu’ils ont

 Juste recréé leur quotidien en pire, avec le soleil en plus.

Le sueur la chaleur

 

Et le clou du spectacle ?

Le flash du radar sur l’A7, pour 10 km/h au-dessus, pendant qu’ils rentrent.

Encore 90 balles, et 2 points en moins.

Allez hop, ça fera 3890 euros la semaine.

Et ça râle, bien sûr.

Parce que les Français sont des champions du monde de la râlerie.

Mais jamais contre eux-mêmes.

 

Et puis faut les voir en septembre,

Éreintés, fauchés, rouge écarlate,

Mais fiers d’avoir posté 140 stories Insta depuis leur transat de misère.

 

La France est un pays de râleurs surendettés,

Accros au paraître, au soleil, et à leur propre médiocrité.

Des mecs qui vivent au coude-à-coude toute l’année,

Et qui ne rêvent que d’aller s’entasser ailleurs,

Pour faire exactement la même chose :

Rien de neuf, mais en tongs.

 

Moi, je n’ai pas besoin d’un club pour me sentir vivant.

Je n’ai pas besoin d’une piscine où flottent

 Des mioches criards et des ballons roses.

Je veux du silence, du vent dans les sapins,

Des rivières glacées où je peux foutre mes pieds

Pendant que le soleil joue à cache-cache avec les nuages.

Un 4x4 un Toy ou un bon vieux Mono Yamaha 500 XT

une tente



J’veux pas croiser un abruti tous les cinq mètres.

J’veux pas entendre parler du dernier resto à la mode ou de la meilleure paëlla du camping des Flots Bleus.

Non. Moi j’veux la fraîcheur des montagnes, le cri d’un milan au loin,

Les sabots d’un chamois ou les crottes d’un renard sur le sentier.

 







J’veux mes potes des baroudeurs ont la peau tannée

Les feux de camp le soir ou on refait le monde

On parle Rallye du Dakar l’ancien bien sûr

Nos  clebs. Fidèles, silencieux, pleins de bon sens.

Et si je dois croiser des créatures,

Les Femmes qu’elles soient belles, sauvages, à l’âme libre

Des pouliches rares, pas des cagoles parfum monoï.

 


Je suis peut-être un ouf, un ours, un vieux con pour certains.

Mais plus le temps passe, plus j’aime ce qui s’éloigne

Du bruit, des foules et des mômes braillards.

Je veux du brut, du pur, du vrai.

Loin du monde, des écrans et des cons.


Une simple réflexion partagée,

Signé Ours du Forez

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