dimanche 26 octobre 2025

Maze. Joy & Pain.





Il y avait les nuits où tout semblait possible…
La boule à facettes tournait, projetant ses éclats argentés sur des visages jeunes, insouciants, pleins de rêves. On entrait en boîte comme on entrait dans un autre monde, où la musique devenait la seule langue qu’on avait besoin de parler.

Un slow, un flirt timide, des regards volés dans la fumée des spots colorés… ou au contraire des déferlantes de funk, de disco ou de rock qui nous faisaient danser jusqu’à perdre la notion du temps.

Les années 70, 80, 90… c’était l’époque de nos jeunesses, des vinyles qu’on usait, des K7 qu’on rembobinait avec un stylo Bic, des posters de nos idoles punaisés aux murs. Chaque chanson avait un parfum, une odeur de liberté, un goût de premier baiser.

Dans cette rubrique, je partagerai ces morceaux qui ont bercé notre histoire. Parce que la musique est la meilleure machine à remonter le temps : elle nous rend nos 20 ans, nos nuits blanches, et nos étés sans fin.




 

Il y a des morceaux qui traversent le temps comme un parfum familier, une lumière douce au fond de la mémoire. Joy & Pain de Maze featuring Frankie Beverly fait partie de ceux-là. Sorti en 1980, il incarne cette soul pure, sincère, faite de groove et de vérité. Une musique sans artifice, juste l’essentiel : la voix, le cœur, et cette vibration chaude qui s’invite sous la peau.

 

Dès les premières notes, on sent le balancement entre la joie et la peine, cette ligne fine sur laquelle on marche toute une vie. Frankie Beverly chante ce que tout être ressent au fond : la lumière et l’ombre, le sourire et la larme, les jours d’espoir et ceux de solitude. Pas besoin d’effets, juste une vérité simple, universelle.

  

Joy and pain, like sunshine and rain…

Une phrase, et tout est dit. 

L’équilibre fragile de la vie, son éternel recommencement.

 

Ce titre, c’est la bande-son d’une époque où la musique savait encore consoler, réchauffer, unir. Une époque où les instruments respiraient, où les chœurs répondaient au chant comme un écho d’âme à âme. On imagine les couples danser, serrés l’un contre l’autre, ou simplement écouter, les yeux fermés, bercés par le rythme.


Aujourd’hui encore, Joy & Pain reste un rappel précieux : tout passe, tout se transforme. La vie ne se vit pleinement qu’en acceptant ses contrastes.

Et dans ce mélange d’émotions, Maze nous a laissé un trésor — un de ceux qui font vibrer les murs d’un vieux salon, une tasse de café à la main, en toute quiétude.